
Monfils : « A nous de leur marcher dessus »

Titularisé pour la première fois en Coupe Davis avec l'équipe de France, Monfils entend bien passer l'obstacle des Pays-Bas pour rester dans l'élite du tennis mondial. - -
Gaël, on imagine que vous attendiez cette première titularisation en Coupe Davis depuis longtemps…
Oui, je suis content d’être là. Je vais jouer, mais cela ne me fait, entre guillemets, pas grand-chose puisque j’étais déjà dans l’équipe. Ce sera un bon kif, un match sympa, mais je n’en fais pas une montagne pour autant.
Cela représente quand même quelque chose dans une carrière, non ?
Oui et non. Ce qui représente plus à mes yeux, c’est avant tout la confiance du capitaine. Pas le fait de débuter.
Avez-vous quand même quelque chose à prouver à Guy Forget ?
Non. Il est capitaine, je n’ai rien à lui prouver. J’ai tout à me prouver à moi-même. J’ai déjà montré que j’étais un joueur de plus en plus solide, mais je ne dois pas grand-chose à Guy.
Vous ne ressentez pas la moindre pression ?
Je suis à chaque fois très fier de défendre les couleurs de l’équipe de France, mais ça reste un match de tennis. Pas forcément évident, mais ça reste du tennis. On essaye de nous dire que les joueurs adverses sont plus faibles sur le papier, mais cela reste un match habituel dans une ambiance particulière. Ça va être un bon show !
Relax donc…
Oui. Je ne comprends pas pourquoi on essaye de faire monter la sauce avant le match, alors que je suis serein et relax. Mon état d’esprit a changé. Je me sens bien dans ma tête. Je suis là pour faire mon « taf » en Coupe Davis.
Mais la Coupe Davis, c’est une mission, pas un « taf »…
Exactement. Comme l’a dit Flo Piétrus qui jouera contre l’Espagne ce soir (ndlr, cet entretien a été réalisé avant la rencontre de l’Euro de basket), c’est une mission. Et puis, plus on est serein, moins les journalistes nous mettent la pression, mieux on jouera.
Quelle est l’ambiance dans le groupe ?
On s’entend tous bien. On est une bande de potes. Je sais que si le match est serré, je pourrai compter sur leur soutien.
D’autant qu’il ne faudra pas rééditer les erreurs commises contre la République tchèque…
A Ostrava, les Tchèques ont très bien joué et mérité leur victoire. A nous de montrer aux Néerlandais que nous sommes les plus forts. C’est à nous de leur marcher dessus. Tout cela se fera progressivement. Dès l’échauffement.