
Le défi fou des Tchèques

Même moins bien en ce moment, Rafael Nadal représentera un danger sérieux pour la République Tchèque - -
Dix-sept rencontres : c’est l’impressionnante série d’invincibilité de l’Espagne à domicile. Série en cours, qui a débuté en 1999 après une défaite face au Brésil de Gustavo Kuerten. Depuis, tout le monde s’est cassé les dents sur la terre battue locale, de la France aux Etats-Unis en passant par l’Australie, ces deux dernières équipes dominées en finale en 2000 et 2004.
Le même sort attend-il les Tchèques, ce week-end à Barcelone ? Pas si sûr que ça. Certes, Radek Stepanek et Thomas Berdych, respectivement 12e et 20e au classement ATP, piliers du simple et du double, sont avant tout des spécialistes de surfaces rapides et ne semblent pas en mesure d’inquiéter la bande à Nadal. Sauf qu’à l’image de son leader, l’Espagne traine un peu la patte en cette fin de saison. Suffisant pour inverser la tendance ?
L’Espagne pour un 4e trophée en 10 ans !
En simple, aux côtés du numéro 2 mondial, le capitaine espagnol Albert Costa a titularisé l’endurant David Ferrer (18e mondial) au détriment de Fernando Verdasco qui, à l’image de Nadal, avait perdu tous ses matchs le mois dernier à la Masters Cup de Londres et terminé l’épreuve en souffrant des adducteurs. Ferrer sera opposé à Stepanek lors du second match ce vendredi, Nadal entamant les débats face à Berdych. Les deux joueurs ne s’apprécient guère ; la partie devrait déchainer les passions dans un palais Sant-Jordi bien évidemment comble (16 000 spectateurs).
Décomplexés, les Tchèques se disent « en pleine forme » et envisagent très sérieusement de ramener le trophée à Prague, 29 ans après l’unique triomphe de la Tchécoslovaquie, alors emmenée par Ivan Lendl. Quant aux Espagnols, qui partiront malgré tout largement favoris, ils tenteront de remporter leur quatrième Coupe Davis en dix épreuves, la deuxième d’affilée après leur succès en Argentine l’an passé. De quoi renforcer leur statut, déjà avéré, d’équipe de la décennie.