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Forget : « Je pensais arrêter »

Guy Forget poursuit l'aventure en Coupe Davis

Guy Forget poursuit l'aventure en Coupe Davis - -

Christian Bimes a tranché. Guy Forget reste à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis pour les deux prochaines années.

Guy Forget, est-ce un soulagement d’être reconduit à la tête de l’équipe de France de Coupe Davis ?
Je suis d’abord très content et très fier de continuer l’aventure avec les joueurs. Quelque part, j’ai été sensible de leur soutien. Je leur ai dit à plusieurs reprises que j’avais été très content de bosser avec eux mais que tout ce qui se passait depuis un mois ne me plaisait pas beaucoup. Ils devaient prendre leur destin en main. Ils connaissaient ma méthode de travail. Aujourd’hui, je suis ravi de continuer avec de nouvelles ambitions. Nous partons sur un programme de deux ans. Je sais que de nouveaux jeunes joueurs vont très vite intégrer cette équipe. Je n’oublie pas les anciens. On l’a vu, hier, avec la victoire de Sébastien Grosjean à Lyon.

Avez-vous craint de laisser votre place de capitaine ?
Non, pas du tout. Honnêtement, je pensais arrêter, passer à autre chose. Cette perspective ne me dérangeait pas. Je ne pouvais pas continuer sans avoir le contrôle de l’équipe et le soutien des joueurs. Il suffisait qu’un seul joueur n’ait pas envie de continuer avec ce mode de fonctionnement pour que j’arrête. A partir du moment où ils étaient tous à 100%, il était normal que je poursuive ma mission. J’ai toujours la passion, la flamme, l’amour de la Coupe Davis. Je pense donc pouvoir les aider encore un petit peu.

On a senti que le Président Bimes voulait faire bouger les choses mais finalement, quand on regarde bien, il n’y aucun changement…
A un moment donné, j’ai pris du recul. Depuis l’US Open, je ne suis plus venu en tournoi. Je l’avais dit dans les médias. Si je ne suis plus capitaine, je serai toujours un des plus grands fans de cette équipe de France. Le plus important était que les joueurs reprennent leur destin en main. Nous sommes là pour contribuer à leur réussite. Mais on ne peut pas jouer à leur place. Ce n’est d’ailleurs pas plus mal parce que sinon, on ne serait pas très performants.

Le seul petit changement, c’est qu’on va vous voir un peu plus souvent sur les tournois pour suivre les français…
Je suis ravi de suivre le circuit et d’être au soleil régulièrement. (Rires) Si jamais on bat la Roumanie au 1er tour, j’irai à Key Biscayne et à Indian Wells, comme me l’ont demandé certains joueurs. Je suis ravi de les retrouver un peu plus souvent sur les tournois. Parfois, on a besoin d’être secoué pour repartir. Gérer des garçons de cette valeur, des joueurs très individualistes, ce n’est jamais simple. Il y aura toujours des tensions. Il y a quelques mois, durant Roland-Garros, on a fait d’un pétard un champion nucléaire. C’était complètement disproportionné. Résultat, quelques mois plus tard, nous repartons avec les mêmes règles et les mêmes personnes.

La rédaction - Eric Salliot