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Djokovic veut une Coupe du monde de tennis

Novak Djokovic

Novak Djokovic - AFP

Novak Djokovic a estimé ce lundi que le format de la Coupe Davis devait être repensé pour permettre aux meilleurs joueurs d’y participer sans compromettre leurs chances dans les autres tournois. Le Serbe milite pour une compétition plus courte et plus espacée dans le temps.

Une Coupe du monde de tennis ? C’est un peu le rêve de Novak Djokovic. Le n°1 mondial a estimé ce lundi que la Coupe Davis devait être repensée en profondeur pour donner plus de prestige à l’événement et permettre aux stars de la balle jaune d’y participer plus régulièrement. « Le format de la Coupe Davis devrait, je pense, être changé. Son calendrier est très, très mauvais en particulier pour les meilleurs joueurs », a déclaré le Serbe après sa victoire face au Belge Steve Darcis au 3e tour du Masters 1000 de Miami (6-0, 7-5).

Alors que les Suisses Roger Federer et Stanislas Warinka, pourtant tenants du titre, ont renoncé à cette édition 2015, « Djoko » dénonce la proximité entre les week-ends de Coupe Davis et les Grand Chelem. Le leader de la Serbie a rendez-vous avec son équipe en Argentine du 17 au 19 juillet pour un quart de finale de Coupe Davis. Cinq jours après la finale de Wimbledon, qu’il a déjà remporté deux fois (2011, 2014)...

« Il y a des matches de Coupe Davis juste après Wimbledon, ou juste après l'Open d'Australie ou l'US Open, a expliqué l’actuel meilleur joueur du monde. Si vous jouez les finales de ces tournois, il faut revenir en Europe et faire abstraction des décalages horaires en l'espace de deux ou trois jours, puis passer d'une surface à une autre. Vous soumettez votre corps à un risque de blessure. »

Benneteau n'est pas fan

Pour remédier à ce problème, Djokovic avance des pistes de réflexion : « Ce qui est important, c'est d'attirer les meilleurs joueurs du monde, car nous aimons tous représenter notre pays aux Jeux Olympiques ou en Coupe Davis, mais cela ne peut pas être quelque chose d'aussi fréquent. Pourquoi ne pas imaginer une épreuve sur deux semaines tous les ans ou tous les deux ans où il y aurait seize équipes jouant dans quatre groupes et dans quatre endroits différents, puis un Final Four ? » Reste à savoir ce qu’en pensent les joueurs et les instances du tennis mondial. 

Julien Benneteau, lui, est carrément contre. « Ce qui fait le charme et toute la beauté de cette compétition, c’est le fait d’avoir ces matchs à la maison ou à l’extérieur, glisse le Bressan. Un France-Italie qui se joue aux Etats-Unis, qui va venir dans le stade ? Il ne faut pas qu’ils oublient l’émotion qu’ils (les Serbes) ont tous eu lorsqu’ils ont gagné la Coupe Davis. Il ne faut pas me faire croire que la Coupe Davis est un fardeau ou que c’est trop dur. Djokovic, ce qu’il a vécu devant 18 000 personnes en Serbie, au moment où il a gagné, c’est tout aussi fort que quand il a gagné Wimbledon. Federer, quand on le voit s’écrouler après la balle de match contre nous et qu’il pleure, ça prouve bien à quel point cette compétition leur tient à cœur et leur victoire n’en est que plus belle d’avoir gagné contre 27 000 personnes chez nous en France. Avec cette ambiance et ce public-là. »

Pitkowski veut une compétition tous les deux ans

Sarah Pitkowski, membre de la Dream Team RMC Sport, est moins catégorique, même si elle ne souhaite pas bouleverser le fonctionnement de la Coupe Davis : « Ce que dit Djokovic, c’est ce que pensent la plupart des joueurs du Top 10. Il faut que la Coupe Davis reste prestigieuse. Et sans ses meilleurs joueurs, elle va perdre en teneur. Mais je ne pense pas que ce ça soit une bonne idée de vouloir la rassembler sur un même lieu. Ce qui fait la Coupe Davis, c’est de pouvoir jouer devant son public. Que ça soit modifié, c’est indispensable. Il faut peut-être imaginer de la jouer tous les deux ans avec toujours un pays qui reçoit et un qui se déplace. Ça lui donnerait un côté un prestigieux et ça permettrait aux joueurs de le programmer. Il faudrait le faire en alternance avec les Jeux Olympiques pour ne pas alourdir le calendrier et pour ne pas que les joueurs se sentent obligés de la jouer. Parce que si on refuse une sélection en Coupe Davis, on ne peut pas être sélectionné pour les JO. »

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport