
Coupe Davis : les Bleus ne craignent pas que Murray

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« Nous avons peut-être une équipe plus équilibrée que la leur... » Richard Gasquet n’est pas qu’un revers, c’est également un analyste avisé du classement ATP. Alors que la France se présente en quart de finale de Coupe Davis (17-19 juillet) avec son peloton groupé Simon-Gasquet-Tsonga, 11e, 12e, et 13e joueurs mondiaux (associé à Nicolas Mahut, 64e), la Grande-Bretagne avance avec Andy Murray et... comment s’appellent-ils déjà ? Dans l’ombre du 3e mondial : James Ward (89e) et la paire formée par Dominic Ingolt et Jamie Murray, spécialistes du double qui n’ont jamais vu la couleur du top 500 en simple.
Mais les Bleus refusent les raccourcis : non, Andy Murray n’est pas imbattable, aussi fort soit-il, et ses partenaires ne sont pas non plus battus d’avance. « Andy, c’est un leader incroyable, reconnaît Mahut. Il porte l’équipe à bout de bras, il rend ses partenaires meilleurs. Il va pouvoir jouer avec le public, mais la rencontre ne tourne pas autour de lui. D’ailleurs, ce ne sera pas simple pour Murray de battre Jo, Richard et Gilles, c’est une certitude. » Gasquet, qui sait mieux que personne que la France n’est jamais à l’abri, en rajoute une couche : « Murray est favori sur les deux matches qu’il a à jouer, mais le numéro deux, Ward, est un bon aussi. Ils ont une belle équipe de double également. »
Un double qui en impose
Les réponses sont un peu convenues, mais les Français n’ont pas vraiment le choix. Un regard rapide sur l’affrontement des Britanniques face aux Etats-Unis au premier tour (3-2) suffit d’ailleurs à s’en persuader. James Ward était allé chercher la victoire face à John Isner, habitué des matches à rallonge... 15-13 au cinquième set. Et le double britannique avait également poussé les quasi-intouchables jumeaux Bryan à une cinquième manche au couteau (7-9). Sur le gazon du Queen’s, le danger pourrait donc bien venir de partout. Seule certitude, un point pris face à Murray ne pourra vraiment pas faire de mal aux Bleus.
Un bizutage pour Herbert
Pierre-Hugues Herbert, cinquième homme du groupe France, qu’il a rejoint pour la première fois, a eu droit à un petit bizutage de bienvenue. « Ils ont bien dégommé ma chambre. Je dois dire que ce sont des artistes, c’était beau, raconte le 20e joueur mondial en double. Il y avait des cintres accrochés avec des raquettes de tennis, des lampes n’importe où, le sommier sur le balcon... Surtout ce que j’ai adoré, ce sont les petits mots sur les miroirs. Il y avait des "on t’aime", des cœurs dans tous les sens, des "welcome in the team". Il y avait aussi un "on t’aime l’insolent", mais je ne sais pas qui l’a écrit. J’ai passé une heure et demie à tout ranger, et derrière j’ai fait 45 minutes de sieste tellement j’étais fatigué. »