Coupe Davis: Kanner veut que France-Canada se joue en Guadeloupe

Au lendemain des doutes formulés par le nouveau président de la région Guadeloupe sur le coût de l’organisation de France-Canada en mars, le ministre des Sports Patrick Kanner a enjoint les différentes parties à trouver un accord pour que ce premier tour de Coupe Davis se déroule bien outre-mer.

Quel est le problème avec ce premier tour de Coupe Davis en Guadeloupe ?

Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre de M. Chalus, le nouveau président de la région Guadeloupe. Il remet visiblement en cause le chiffrage fait par son prédécesseur Victorin Lurel sur l’organisation de cette manifestation du 4 au 6 mars prochain. J’en prends acte. J’ai demandé, en lien avec la Fédération française de tennis, qu’on vérifie les conditions de ce calcul. Mon seul objectif est que la Fédération française puisse faire valoir son cahier des charges, qui permettait à la somme initiale d’1,5 million d’euros d’être en phase avec les besoins de la compétition.

Le ministère pourrait-il financer l’événement ?

Ce n’est pas de notre responsabilité. Nous finançons des stades, notamment dans des quartiers prioritaires, mais rien en lien avec une compétition spécifique. C’est une toute nouvelle négociation qu’il faudrait envisager dans ce cadre-là. Pour l’instant, la balle est dans le camp de la Fédération française, en lien avec la région Guadeloupe, pour trouver les voies d’un bon accord. Je regretterais que, pour des raisons financières qui méritent d’être vérifiées, on revienne en métropole alors qu’il y a tant d’espoirs qui se sont manifestées après l’annonce de ce premier match de Coupe Davis en outre-mer. Nos amis ultra-marins ont besoin de symboles comme celui-là pour montrer que le sport a vraiment une très grande importance là-bas.

Si les chiffres sont confirmés, demanderez-vous à la FFT de donner un coup de pouce pour réaliser cette opération ?

La Fédération est souveraine. Elle a prévu un budget de 500.000 euros, complété par 1 million d’euros de la part de la région Guadeloupe. Après, si on est sur une base de 50.000 ou 100.000 euros supplémentaires, ça peut se trouver. Mais avec un écart de 1,5 à 4 millions d’euros me parait très grand à combler. J’espère donc que, dans les tout prochains jours, il y ait un bon accord, de manière à ce que la compétition puisse se tenir comme prévu en Guadeloupe.

la rédaction avec Antoine Arlot