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Tennis: Kyrgios se confie sur son combat contre la dépression

Nick Kyrgios a livré ce dimanche un témoignage poignant au sujet de sa dépression auprès du journal australien Sunday Telegraph. L’habituel trublion du tennis mondial y révèle une triste réalité.

Rapidement étiqueté comme un grand espoir du tennis en Australie, Nick Kyrgios a réussi à se hisser parmi les tous meilleurs joueurs du circuit.

Aussi exubérant sur le court et adoré par ses fans qu’insupportable pour ses détracteurs, le joueur de 25 ans a fait carrière malgré une lutte intense face à ses démons intérieurs et une grosse dépression. 

Les gens ne comprennent pas la solitude du tennisman

Interrogé par le Sunday Telegraph de Sydney, le fantasque australien s’est confié avec honnêteté sur sa difficulté à supporter le rythme très soutenu de sa carrière professionnelle et du circuit ATP

"Je ne pense pas que les gens comprennent à quel point le tennis peut être solitaire, a ainsi estimé Nick Kyrgios cité par l’AFP. Vous êtes seul sur le terrain. Vous ne pouvez pas vraiment parler à qui que ce soit. Vous devez trouver la solution par vous-même. J'ai eu du mal avec cet aspect."

Kyrgios: "Pas capable de faire confiance"

Habitué à broyer du noir pendant certains de ses tournois à l’autre bout du monde, Nick Kyrgios a également reconnu avoir eu du mal à accepter le contrôle de l’ATP et des instances du tennis mondial sur sa vie. Lui le passionné de NBA, voulait vivre à son rythme et rester libre de ses choix.

"Je me souviens de m'être réveillé à Shanghai il y a un an, il était 16 heures et j'étais encore au lit, les rideaux fermés. Je ne voulais pas voir la lumière du jour, a encore poursuivi l’actuel 45e joueur mondial. J'avais l'impression que personne ne voulait me connaître en tant que personne, qu'on voyait juste en moi le joueur de tennis pour m'utiliser. Je ne me sentais pas capable de faire confiance à qui que ce soit. C'était un endroit solitaire et sombre"

Une pression devenue insupportable

En s’enfermant dans son mal-être, Nick Kyrgios a avoué avoir eu de plus en plus de mal à faire face aux exigences du haut niveau. L’Australien a craqué sur le plan mental mais assure avoir saisi la pause liée au coronavirus pour retrouver un peu le moral.

"Beaucoup de gens me mettaient la pression, je me mettais beaucoup de pression moi-même. J'ai perdu toute joie de jouer et je devenais incontrôlable, a expliqué le joueur de 25 ans comme pour justifier certains écarts de conduite passés. Je suis devenu dépressif à cause de ce que je pensais devoir être. […] Cela me manque vraiment (d'être sur le circuit). Mais je ne vis et ne respire pas le tennis. Il y a d'autre choses que j'aime faire."

JGL