
Simon à la maison

Gilles Simon - -
C’est un tournoi pas comme les autres qu’a commencé Gilles Simon, ce mercredi. Pour la première fois depuis qu’il est professionnel (2002), le deuxième joueur français a joué à Nice, sa ville natale qui accueille, depuis 2010, un ATP 250 Series, après quinze ans de disette. Et le régional de l’étape n’a pas manqué ses grands débuts à domicile en s’imposant sans trembler face au Bulgare Grigor Dimitrov (6-3, 6-3) dans une ambiance nouvelle pour le principal intéressé. « J’ai joué un gros match de Coupe Davis, je suis arrivé sur une Marseillaise, raconte le 13e joueur mondial. Ça n’arrive pas tous les matins ! Beaucoup de gens m’encouragent, ça m’aide dans les moments importants. C’est un surplus de motivation. Quand ça se passe bien comme ça, c’est parfait. »
Au-delà de l’affect environnant, le Niçois veut confirmer, chez lui, son excellente saison sur terre battue à quatre jours du début de Roland-Garros où la pression sera forte sur ses épaules. Car Simon réalise pour le moment la meilleure saison d’un Français sur la surface ocre (demi-finale à Monte-Cralo et une victoire à Bucarest entre autres). Jouer dans un contexte où l’attente est grande n’est pas anodin. « C’est un tournoi qui sert vraiment de préparation. Ça pourrait m’enlever de la pression, reconnait-il. Mais c’est aussi un tournoi que j’ai envie de gagner et où j’ai envie de bien jouer. Il y a une grosse ambiance et un peu d’attente aussi. Je le savais et c’est pour ça que je voulais le disputer. Je préfère avoir le public pour moi que contre moi. »
Une victoire finale dans les Alpes-Maritimes pourrait aussi lui permettre de réintégrer le Top 10 trois ans après l’avoir quitté. A condition pour cela qu’il ne retrouve pas l’Américain John Isner en finale. A condition surtout de se défaire de son prochain adversaire, le Brésilien Tomaz Bellucci qu’il avait facilement écarté à Monte-Carlo (6-3, 6-2) en avril dernier.