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Les vérités de Fabrice Santoro

Fabrice Santoro mettra un terme à sa carrière exceptionnellement longue en fin d'année.

Fabrice Santoro mettra un terme à sa carrière exceptionnellement longue en fin d'année. - -

Avant de s’envoler pour Moscou, où il devrait jouer la semaine prochaine l’un des derniers tournois à l’étranger de sa carrière, le tennisman français était l’invité exceptionnel de RMC, à l’occasion de la sortie de sa biographie « A deux mains » (Hachette Littératures). L’occasion d’évoquer de nombreux sujets personnels et d’actualité. Extraits.

L’affaire Gasquet : « J’ai été profondément choqué par cette affaire. Je n’ai jamais cru une seule seconde dans la culpabilité de Richard. Je l’ai d’ailleurs appelé tout de suite et il m’a expliqué son histoire. Je savais qu’il était incapable de faire une telle chose. Pour moi, le petit Richard, car c’est encore un gamin, a été dépassé par cette affaire. Cela a pris des proportions dingues, il a quand même fait la une des principaux journaux télévisés devant le pape Benoit XVI ou Nicolas Sarkozy... Tout le monde l’a accusé avant même qu’il ne puisse donner sa version des faits. C’est regrettable, car cette affaire salit l’image de notre sport et surtout celle de Richard. »

Le système de délation mis en place par l’agence britannique anti-dopage : « On est en train de faire n’importe quoi ! Je suis bien évidemment pour tous les systèmes qui permettront d’éradiquer le dopage. Je suis par exemple pour la géo-localisation des athlètes, même si cela est très contraignant pour les sportifs. Ce moyen est beaucoup plus sain que la méthode de la délation. En tout cas, cela montre bien l’impuissance de l’AMA à lutter contre les tricheurs. Le dopage est présent dans tous les sports, pas seulement en tennis. La délation existe dans la vie de tous les jours et je trouve dommage de l’introduire dans le sport. Cela me choque énormément. Je ne suis pas pour les tricheurs, certains ont même dû me voler des victoires, mais je pense qu’on peut trouver d’autres méthodes. »

Sa carrière : « J’ai eu une enfance différente des autres garçons de mon âge. Je suis parti très jeune de chez moi pour intégrer une école de tennis. Là où les adolescents de mon âge sortaient le week-end pour s’amuser, moi je prenais l’avion pour faire des tournois dans le monde entier. Si mon enfant (Fabrice Santoro est papa d’une petite fille de 8 ans, ndlr) veut faire la même chose, je mettrais à coup sûr mon veto. Sans la passion que j’ai pour le tennis, cette vie de fou aurait été très difficile à supporter. Certains jeunes sont poussés par leurs parents et arrivent sur le circuit par hasard. Moi, j’ai toujours eu l’amour pour ce sport et j’ai vraiment eu une carrière passionnante. Grâce à mon hygiène de vie irréprochable, j’ai duré dans ce milieu et j’ai pu faire une carrière aussi longue. »

La rédaction-Sportisimon