Grosjean : « J’ai faim de titres »

Sébastien Grosjean a remporté le Grand Prix de Lyon face à Marc Gicquel (7-6, 6-4). Retour gagnant du Marseillais après cinq années de « vaches maigres » et avant de disputer le Masters Series de Bercy.

Sébastien Grosjean, quel est votre sentiment après ce quatrième titre de votre carrière ?
Ça faisait longtemps que je n’avais pas soulevé de trophée. Ça fait un bien fou. J’ai eu du mal à aller le chercher, c’était dur, mais c’est un soulagement et un bonheur immense.

Sur quoi ça s’est joué ?
Sur pas grand-chose, quand on voit le score, 7-6, 6-4, un break… On gagnait nos jeux de service assez facilement, donc ça s’est joué à pas grand-chose, un qui va un peu plus au filet, qui passe une première en plus…

Vous allez à Bercy dans les meilleures dispositions (Grosjean affronte Jo-Wilfried Tsonga mardi)…
Bien sûr avec le plein de confiance, avec un peu de fatigue, mais de la bonne fatigue, il y a eu cinq bons matches, il y a le double aussi… oui, quand on gagne un tournoi, on est en confiance pour celui d’après.

Comment avez-vous vécu ces cinq années de disette en termes de titres ?
C’est difficile avec de si bons résultats en Grand Chelem mais peu de victoires, peut-être que j’étais moins ambitieux dans les tournois, que je cherchais à être mieux classé en fin de saison… Ç’est peut-être une explication. J’aimerais avoir plus de titres, il me reste deux, trois ans pour essayer d’en gagner encore.

Est-ce un message aux jeunes ?
Je suis toujours là. C’est bien d’avoir une génération prometteuse pour le tennis français. Maintenant moi, je mène ma carrière, je ne joue pas pour les autres.

Bernard Fritz (son ancien coach marseillais) vous a « tendu la main » avez-vous dit...
Après Wimbledon j’avais perdu la motivation. Mais Bernard est venu à mes côtés pour m’aider à revenir et à avoir envie de jouer au tennis, et gagner des matches, et voyager. Ça a été une démarche de sa part, c’est pour ça que je dis qu’il m’a « tendu la main », et ça marche bien.

Vous étiez au fond ?
Je ne dirais pas que j’étais au fond parce qu’il y a des choses plus grave, mais j’avais perdu l’envie.

L’actualité c’est aussi la Coupe Davis et Guy Forget qui joue son avenir…
J’en ai déjà parlé (voir article http://www.rmc.fr/edito/sport/11502/grosjean-j-ai-confiance-en-forget-/), on a une réunion demain matin, et je répondrai après cette réunion.