Gasquet : « C’est une mobylette »

Vainqueur de Novak Djokovic (6-4, 6-2), Richard Gasquet devra battre l’infatigable David Ferrer pour disputer les demi-finales du Masters.

Richard, que ressentez-vous après ce succès face à Djokovic ?
Je suis très heureux d’avoir disputé un aussi bon match. Ce n’est pas rien, il y avait Djokovic en face de moi. C’est un très gros joueur. Je n’ai pas fait de fautes bêtes alors que j’ai pris beaucoup de risques. C’était un gros match dans un tournoi très important. On ne peut pas dire le contraire, c’est une belle victoire. Je suis sur la bonne voie.

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé ce match ?
Je n’avais le droit à l’erreur. Pour rester en course pour les demi-finales, je devais l’emporter. Je me sentais bien sur le court. Il ne faut pas oublier que je suis 8e mondial. Ce n’est pas rien. Après la très belle année que je viens de réaliser, il est normal de se sentir en confiance. J’espère que ça va continuer. Je suis motivé pour battre Ferrer.

Le fait d’être le moins bien classé des huit joueurs présents vous enlève-t-il de la pression ?
C’est vrai que je n’ai rien à perdre contre des joueurs comme Federer, Nadal ou Djokovic. Mais d’un autre côté, le stress est présent face à deux joueurs aussi énormes. Je sais toutefois que j’ai le niveau pour les battre. Il y a des craintes mais aussi beaucoup de plaisir. Ce n’est que du bonheur d’être ici.

Pensez-vous aux demi-finales ?
Bien sûr que j’y pense. La qualification va se jouer avec Ferrer. C’est un joueur qui me pose pas mal de problèmes. Après Federer, Nadal et Djokovic, c’est le joueur le plus difficile à jouer. Il ne lâche jamais rien. Quand tu le vois, il n’est pas impressionnant. Il ne fait pas partir la balle à 200 km/h. Mais il ne fait pas une faute. C’est une mobylette, il court très vite. Ferrer est aujourd’hui le meilleur relanceur du circuit. Ca sera à moi d’aller chercher les points, de casser le rythme.

La rédaction - Eric Salliot