
Adesanya, Figueiredo-Moreno II, Diaz: trois raisons de ne pas manquer l’UFC 263
Adesanya redescend défendre sa couronne
C’était LA grande question avant l’UFC 259, en mars. Israel Adesanya allait-il pouvoir devenir double champion de la grande organisation de combats de MMA en détrônant le Polonais Jan Blachowicz du trône des lourds-légers? Monté de catégorie dans cette quête de légende, le champion des moyens de l’UFC avait reçu une réponse fracassante avec une défaite – la première de sa carrière dans la discipline – sur une décision unanime des juges. Pas de deuxième ceinture, donc. Mais il reste la première.
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Titré avec sa victoire sur Kevin Gastelum en avril 2019, le Nigérian a défendu deux fois sa couronne, en mars et septembre 2020 face à Yoel Romero et Paulo Costa, pour deux nouvelles performances XXL. Et après son passage raté face au roi des lourds-légers, "The Last Stylebender" revient aux affaires de sa catégorie pour faire face au défi de l’Italien Marvin Vettori. Particularité ? Les deux hommes se sont déjà croisés dans l’octogone en avril 2018, pour le deuxième combat d’Adesanya à l’UFC, avec au bout une victoire sur décision partagée du futur champion (la seule depuis son arrivée à l’UFC).
Depuis? Le Nigérian a pris la place de taulier des moyens alors que son challenger n’a plus perdu, signant une série de cinq victoires, la dernière en avril sur Kevin Holland, pour grimper au troisième rang du classement de la catégorie (Whittaker et Costa sont devant). De quoi donner très envie de voir la nouvelle danse entre les deux. La déception des lourds-légers aura-t-elle changé Adesanya et permis à ses adversaires chez les moyens de prendre confiance et de plus croire en leur chance? Vettori saura-t-il transformer la décision partagée de 2019 (en trois rounds) en triomphe pour la ceinture en 2021? Vu l’inimitié montrée par les deux dans la semaine, notamment en conférence de presse, ça devrait chauffer fort dans l’octogone.
Figueiredo-Moreno, nouvelle ration de festin?
Trois victoires, un nul et la conquête de la ceinture des mouches défendue deux fois : Deiveson Figueiredo avait bien mérité son titre de "combattant de l’année" en 2020. Le premier Brésilien sacré chez les hommes à l’UFC depuis José Aldo – il a depuis été rejoint par Charles Oliveira chez les légers – aurait même pu faire le doublé avec le "combat de l’année". Si beaucoup auront préféré la folie furieuse entre Weili Zhang et Joanna Jedrzejczyk, celle entre "Deus Da Guerra" et Brandon Moreno lors de l’UFC 256 en décembre dernier avait des arguments.
Trois semaines après avoir soumis Alex Perez à l’UFC 255, l’ancien coiffeur et chef dans un restaurant de sushis (entre autres) avait une nouvelle fois défendu sa ceinture – aucun champion dans l’histoire de l’UFC ne l’avait fait en aussi peu de temps – et offert au public une "guerre" inoubliable avec le Mexicain. Cinq rounds à un rythme dingue, de l’action, de l’action et encore de l’action, conclus sur un nul majoritaire, le point enlevé par l’arbitre au Brésilien pour un coup bas au troisième entraînant deux cartes à 47-47 alors que le troisième juge donnait 48-46 au champion.
Tout de suite, le monde du MMA s’était dit qu’il adorerait revoir vite les deux ensemble dans la cage. Dana White, patron exécutif de l’UFC, était bien d’accord. C’est finalement pour ce week-end, pile six mois après jour pour jour, et ça annonce encore un feu d’artifice. Si vous avez raté Figueiredo-Moreno en décembre, ne manquez surtout pas leur nouvelle valse. Cette fois, on est prévenu.
Diaz, le retour du "gangster" préféré des fans
Il n’a jamais été sacré champion à l’UFC, ni même dans une autre organisation. Son bilan en carrière en MMA, 20-12, est loin d’être le plus reluisant. Sur ses neuf derniers combats, il en a perdu quatre, dont deux revers sur ses trois dernières sorties. Depuis 2008, il n’a jamais signé plus de trois victoires de suite, un chiffre qui descend à deux si on prend la période depuis 2012. Nate Diaz ne sera jamais le "GOAT" (meilleur de tous les temps) de sa discipline. Loin de là. Mais il restera à jamais comme un de ses plus grands personnages.
Entre leur style, leur grande gueule et leur charisme naturel, les frères Nick et Nate ont construit une mystique autour du nom Diaz. Pour résumer, si vous aimez le MMA et l’UFC, vous ne pouvez pas ne pas aimer les deux combattants de Stockton (Californie). Rares, leurs apparitions dans la cage sont incontournables. Alors que Nick n’a plus combattu depuis 2015 mais fait fantasmer tout le milieu à chaque rumeur sur son retour, qui semble de plus en plus probable pour cette année, Nate reprend le chemin de l’octogone un an et demi après son dernier combat, une défaite par TKO (arrêt du docteur) face à Jorge Masvidal pour la ceinture honorifique du "BMF" (Baddest Motherfucker).
Cette fois, ce sera face au Britannique Leon Edwards, numéro 3 du classement des welters, pour une première historique: cinq rounds au programme pour un combat pourtant pas pour une ceinture ni en "main event" (combat principal de la soirée). Un choc d’abord prévu à l’UFC 262, mi-mai, mais reporté d’un mois en raison d’une blessure mineure subie par Diaz. Qui se retrouve face à une chance unique ou presque pour quelqu’un qui n’a combattu que deux fois depuis fin août 2016 : une victoire le rapprocherait à pas de géants d’une chance pour le titre détenu par le Nigérian Kamaru Usman.
Il faudra pour cela écarter un adversaire qui n’a plus perdu depuis décembre 2015 – contre Usman, qui n’était pas encore le champion – et qui a depuis signé huit victoires de rang même si sa dernière sortie a terminé sur un no-contest (contre Belal Muhammad en mars dernier). Mission compliquée, très compliquée même, mais pas impossible pour celui qui adore surprendre quand on ne l’attend pas, comme lorsqu’il avait infligé sa première défaite à l’UFC à Conor McGregor en mars 2016, succès qui avait fait exploser sa popularité auprès du grand public (il avait perdu la revanche quelques mois plus tard).