
Sports de combat encore interdits: le coup de gueule de Brahim Asloum
Les passionnés de boxe sont toujours privés de combats dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Alors que le gouvernement a annoncé un nouveau point d’étape pour les sports collectifs, avec une reprise autorisée dès lundi, les sports de combat restent en revanche interdits à ce stade, sauf pour les entraînements des boxeurs de haut niveau. Sur RMC, ce samedi, Brahim Asloum a tiré la sonnette d'alarme dans les Grandes Gueules du Sport et mis en lumière la situation précaire des pratiquants professionnels.
Asloum: "On est vraiment les abandonnés du sport"
"Le coronavirus a mis un peu plus en lumière nos difficultés, nos défaillances, a-t-il déploré sur RMC. Nous avons une problématique de fonctionnement, je suis persuadé qu’il faut revoir toute l'économie de notre discipline. Mais si un boxeur ne boxe pas, il ne gagne pas sa vie. S’il n’a pas la chance d’avoir un emploi, en plus pendant le coronavirus, c’était compliqué… Imaginez l’état de nos athlètes qui sont sur le bord de la route. C’est un sport qui est discriminé d’une certaine manière parce que ces jeunes viennent de quartiers défavorisés. On fait un sport qui nous permet de grandir et de s’épanouir. Et là, on est vraiment les abandonnés du sport en général. On est au plus bas."
"Pas de son ni de lumière" en provenance du ministère
L’ancien champion olympique organise des combats de boxe, un aspect de sa carrière qu’il a été contraint de mettre entre parenthèses. "Mon intérêt, c’était de permettre aux athlètes de boxer le plus tôt possible, a-t-il poursuivi. Je n’ai pas de son ni de lumière en provenance du ministère, ma fédération ne me dit pas si j’ai la possibilité d’organiser à telle ou telle date. Les déplacement à l’étranger ? Mais à la rigueur, pourquoi pas faire que des combats franco-français, c’est peut-être même très bien. Il faut parfois utiliser certains prétextes. Ce prétexte-là ne me dérange pas, mais par contre, est-ce qu’on nous donne la possibilité d’organiser ? On est sur des jauges de moins de 5.000 personnes, on peut faire du plein air, mais si le ministère ne me donne pas la possibilité… Les sports de combat ne sont pas la priorité."