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Paris United mis K.O.

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La franchise française, engagée dans le championnat WSB de boxe anglaise, a dû stopper son activité mardi. Malgré l’engagement sans faille de Brahim Asloum, président depuis 2010, le budget pour cette saison n’a pu être bouclé.

Le 7 mai 2011, elle était la première franchise couronnée vainqueur de la WSB (World series of boxing), championnat mondial mettant en compétition 12 franchises réparties en trois conférences continentales (Asie, Europe, Amérique). Depuis mardi, le Paris United n’est plus, alors que la WSB ne cesse de grandir, incluant désormais l’Argentine, la Pologne, l’Angleterre ou l’Ukraine. « C’est un championnat qui prend de l’ampleur et je suis déçu que la France n’ait pas su accrocher ce wagon. Malheureusement, on sera encore spectateurs et ceux qui vont le payer en premiers sont nos athlètes français, s’exaspère Brahim Asloum, président de la franchise. J’ai mis mes deniers personnels les deux premières années. Mais à un moment donné, je ne suis pas milliardaire. »

Trop peu de soutiens

Même s’il s’est démené pour ce projet, le champion olympique mi-mouches de Sydney, en 2000, n’a pu le sauver, faute d’appuis financiers et de soutiens de la Fédération française de boxe. « J’ai tout de même eu du monde derrière moi. Les seuls qui ne m’ont pas soutenu et ne sont pas venus c’est ma propre fédération. C’est assez incohérent, poursuit Asloum. Le fait de ne pas avoir de partenaire économique rend les choses difficiles. »

Outre une déception personnelle, le natif de Bourgoin-Jallieu pense aux vingt athlètes, dont 16 boxeurs français, que sa franchise permettait de mettre en valeur. « Je voulais exposer nos athlètes, confie l’ancien membre du team Acariès. Même si, financièrement, on ne peut pas garder les meilleurs en France, ce n’est pas grave parce qu’ils gagneront leur vie ailleurs et exporteront la boxe française. L’intérêt était pour ces 16 garçons qui n’avaient pas le niveau pour partir, de se former, de grandir et de découvrir la compétition. » Peu heureuse aux JO de Londres, où trois des cinq engagés ont chuté d’entrée, la boxe française prend un nouvel uppercut en plein visage.

Jérôme Carrère