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Mormeck : « Affronter Tyson ? Pourquoi pas… »

Deuxième combat en lourd pour le Français

Deuxième combat en lourd pour le Français - -

A 37 ans, l’ancien champion du monde des lourds-légers affronte, ce jeudi soir à Paris, l’Américain Fres Oquendo. Mais il ne compte pas s’arrêter là.

Pourquoi avoir choisi Fres Oquendo pour votre deuxième combat en lourds, ce soir ?
J’aurais pu faire un combat intermédiaire après Vinny Maddalone mais j’ai préféré prendre un raccourci et boxer contre un mec top 10. Il fait un 1,88 m, pèse 104 kg et possède une très grande envergure de bras. Je devrai rester à son contact tout au long du match. Il a en plus beaucoup d’expérience puisqu’il a rencontré les meilleurs comme Tua, Holyfield ou Ruiz. C’est ce qu’il me faut. Je veux montrer que je remonte sérieusement. Si ça se passe bien, je pourrai prétendre très vite à un titre.

Qu’est-ce-qui vous a poussé à changer de catégorie ?
J’avais pratiquement tout gagné en lourds-légers. La logique voulait que je m’essaie en lourds. Aux Etats-Unis, j’ai vu pas mal de boxeurs comme Chris Burns ou Roy Jones me montrer cette voie. C’est un défi intéressant.

Avez-vous ressenti un véritable changement entre les deux?
Oui, forcément. Maddalone faisait 1,96 et 120 kg. Je l’ai boxé après deux ans d’inactivité et très peu d’entraînement. C’était vraiment épuisant. Pour le combat face à Oquendo, j’ai fait 75 rounds à l’entraînement. Je me suis étonné moi-même. Je n’en avais jamais fait autant mais j’en avais besoin.

Selon les médias américains Mike Tyson devrait remonter sur le ring pour une belle contre Evander Holyfield. Vous feriez partie d’une short-list pour l’affronter…
Si c’était vrai, j’y réfléchirai et j’en parlerai. Mais je n’ai pas eu de contact direct. Affronter Holyfield à Bercy serait plus réalisable car, à la différence de Tyson, il est toujours en activité.

« Michel Acariès a chuté à cause de son ego »

Fabrice Tiozzo fait lui aussi son retour, en lourds-légers. S’il revient à un bon niveau, un combat face à vous vous est-il possible ?
Sincèrement, je ne suis pas intéressé aujourd’hui. Je suis dans mon aventure et je veux faire ça sérieusement. Ça aurait pu se faire dans le passé mais ça n’a pas été le cas. On ne va pas réchauffer des vieux plans ! Pour l’instant il fait son truc et moi, je fais le mien. Mais je lui souhaite bonne chance.

Votre ancien promoteur Michel Acariès a récemment déclaré que vous étiez fini. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
C’est Michel... Il est vexé et je peux le comprendre dans sa position. On dit que je suis plutôt gentil sur le ring, alors je ne vais pas frapper un homme à terre. D’ailleurs, s’il veut bien retravailler avec moi demain, je dis oui ! Ce sport, il faut le relancer. Michel était au top niveau. Il avait le monopole et il a chuté à cause de son ego. Il faut qu’il redescende sur terre et que ça reparte. La boxe est dans un sale état mais on peut faire des choses ensemble pour avancer. Il faut être positif.