
MMA: Samedi 21 mars, date du premier gros événement en France avec ARES Fighting
La légalisation est prévue pour janvier. Et le premier gros événement sur le sol français pour mars. Si le MMA tricolore va vivre un événement de taille dans les semaines à venir avec enfin la possibilité d’organiser des compétitions en France, le premier rendez-vous de taille (il y en aura sans doute de plus petits avant) a déjà une date: samedi 21 mars à Paris. Au programme? Le deuxième événement de l’organisation ARES Fighting Championship, lancée par Fernand Lopez, patron de la MMA Factory parisienne, en partenariat avec Vivendi Sports et en collaboration avec l’UFC et dont la première soirée aura lieu le 14 décembre au Musée des civilisations noires de Dakar (Sénégal).
"Oui, c'est ça ARES 2"
La rumeur tournait depuis quelques jours sur les médias américains spécialisés. Et celui qui entraîne entre autres Francis Ngannou et Ciryl Gane a confirmé ce vendredi au micro du podcast RMC Fighter Club. Alors, rendez-vous à Paris le 21 mars pour une soirée qui s’annonce déjà historique? "Oui, c’est ça ARES 2", sourit Fernand Lopez, qui précise avoir déjà signé "une dizaine de personnes" pour cet événement. La presse US évoquait une salle de 5000 personnes pour l’occasion. S’il confirme l’idée, le directeur sportif et matchmaker de la nouvelle organisation afro-européenne ne souhaite pas encore en confirmer le nom: "Je préfère être prudent et ne pas vous annoncer la salle car un communiqué de presse va partir bientôt quand on aura tout finalisé."
>> Ecoutez Fernand Lopez évoquer la nouvelle organisation ARES Fighting Championship dans le podcast RMC Fighter Club
Sans trahir de secret, les salles parisiennes pouvant accueillir un tel public ne sont pas légion. Pas compliqué, donc, de deviner vers où se dirige cette grande première parisienne qui devrait attirer tous ceux qui rêvent de voir des compétitions de MMA sur le territoire français depuis de très nombreuses années et qui seront ravis de cette mise en bouche avant la venue de l’UFC prévue en novembre 2020 à Bercy et pour laquelle Dana White, patron exécutif de l’organisation US, a déjà confirmé à TMZ Sports que Francis Ngannou serait "en combat principal" et Ciryl Gane "sur la carte" mais "sans s’affronter".
Même la tenue d’un événement UFC en Europe ce même 21 mars, à Londres pour être précis, n’inquiète pas Fernand Lopez. Car ARES travaille main dans la main avec l’UFC, qui diffusera ses événements sur sa plateforme de streaming Fight Pass. "Ça ne m’embête pas car on discute avec l’UFC et on s’organise, explique le boss de la MMA Factory. Par exemple, pour ARES 1, la diffusion de la carte principale est en préliminaire de l’événement UFC 245. Dès qu’on termine, on passe tout de suite l’antenne à l’UFC de Las Vegas. On fera la même chose sur Paris. On discute avec eux pour savoir s’il faudra décaler légèrement l’horaire pour avoir les deux qui s’enchaînent."
"C'est incroyable de donner cet espoir"
Au-delà de ce côté pratique, les relations avec la principale organisation de combats de MMA à travers la planète sont nombreuses. "Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait des appels téléphoniques avec l’UFC, raconte Fernand Lopez. Il y a une vraie entente là-dessus, tant sur la partie technique pour que tout se passe en symbiose mais surtout sur la partie collaboration. On veut une collaboration où tous les acteurs, tous les athlètes signés chez ARES ont dans leur contrat la possibilité de basculer tout de suite vers l’UFC. On va faire une très bonne collaboration avec l’UFC et son équipe de matchmaking qui sait qu’elle peut piocher chez ARES de très bons talents. La première carte est essentiellement faite de jeunes talents, des prospects comme on dit."

Un premier événement à Dakar qui lancera ARES sur la base d’une ambition claire, logique, légitime: "Être ce qu’on est, à savoir la plus grande organisation afro-européenne de MMA". Le tout avec plusieurs objectifs: développer le MMA en Afrique en en France, offrir une scène aux jeunes talents africains, éduquer le public. Et rendre à un continent trop souvent délaissé malgré les immenses potentiels qui le composent. Il suffit d’écouter Fernand Lopez raconter son émotion au moment de signer Baba Nadjombé, combattant togolais qui l’avait contacté via les réseaux sociaux et qui se retrouve au programme sur la carte ARES 1, pour comprendre combien ce projet lui tient au cœur et touche à des valeurs qui dépassent la simple aire de combat. "Les remerciements de ce jeune, ça vous tire les larmes des yeux, avoue-t-il. C’est incroyable de donner cet espoir. J’ai formé des milliers de coaches dans différentes disciplines en France et je m’en voulais toujours de n’avoir pas eu l’occasion de rendre quelque chose à ma terre natale, à l’Afrique, et là j’ai l’occasion, le vecteur qui me permet d’aider concrètement sur le terrain."
"L’UFC a besoin de moi pour tester le marché et ouvrir les choses"
Une volonté qui n’a pas laissé insensible Brahim Asloum, ancien champion olympique et du monde de boxe, présent autour de la table du RMC Fighter Club. "ARES, ça va être l’histoire, lance le consultant RMC Sport à Fernand Lopez. C’est hors normes. C’est fort ce que tu apportes au continent africain. Ça me fait plaisir que des anciens combattants fassent le travail nécessaire pour relancer tout ça là-bas. Ça aurait été mon rêve de pouvoir contribuer à faire quelque chose comme ça là-bas pour la boxe. C’est là où j’ai encore plus de respect pour ça: ça me trotte dans la tête depuis des années mais c’est compliqué à mettre en place!" Fernand Lopez et ARES y sont parvenus. Et vont contribuer à écrire l’histoire du MMA en Afrique comme en France.
"C’est le moment où j’ai besoin de ce projet, où j’y crois à mort, où c’est le projet de ma vie car le MMA arrive en France et que l’UFC me pousse à aller en Afrique et me dit qu’elle a besoin de moi pour tester le marché et ouvrir les choses", savoure le patron de la MMA Factory. Si les protagonistes du projet ont conscience des risques d’organiser un tel événement, notamment celui de perdre beaucoup d’argent au début, ils ont "pris toutes les infos", savent où ils vont et ont "l’impression d’être là pour longtemps". Preuve de la confiance accordée par l’UFC, celle-ci a décidé de "laisser passer tout de suite ARES sur la plateforme Fight Pass, avec un beau contrat, sans pilotes pendant au moins une saison, ce qui est une première dans l’histoire" car "ils savent" que la nouvelle organisation va "ouvrir le marché et éduquer le public africain". Le français aussi. Rendez-vous à Paris le 21 mars. On attend ça depuis trop longtemps pour ne pas y être.