
La nouvelle offre totalement dingue faite à Mike Tyson pour un combat
Et si Mike Tyson faisait son retour dans un combat à mains nues? Si l’idée paraît barbare, farfelue, elle ne quitte pas l’esprit de David Feldman, président du Bare Knuckle Fighting Championship (BKFC). Le BKFC? Une organisation américaine qui propose des événements avec les premiers combats à mains nues approuvés par une commission athlétique sur le sol US depuis… 1889, un choix qui a déchaîné les passions dans le milieu lors de ses débuts en juin 2018 (dix réunions ont été organisées depuis) où on avait notamment pu voir le premier combat féminin "officiel" du genre de l’histoire. Ancien boxeur, David Feldman n’a rien raté des fantasmes autour du possible (probable?) retour sur les rings de Mike Tyson à cinquante-trois ans et s’en est servi comme d’une opportunité pour tenter de mettre son organisation dans la lumière.
Shannon Briggs, Wanderlei Silva, Tit Ortiz, Ken Shamrock...
Après une première offre plus tôt dans le mois annoncée à 20 millions de dollars pour affronter n’importe quel combattant de son organisation, proposition qui n’a pas reçu d’écho de l’ancien champion du monde des lourds, le président du BKFC ne lâche pas l’affaire et a confirmé au site MMA Fighting sa volonté de revenir à la charge la semaine prochaine avec un montant supérieur (pas encore connu car en cours de finalisation) et quelques primes en plus, notamment pour des œuvres de charité. "Je pense savoir ce qu’on doit faire pour faire en sorte que ça arrive", annonce Feldman. Qui doit aussi choisir l’adversaire à proposer, point essentiel pour convaincre "Iron Mike" selon lui.
Le BKFC compte dans ses rangs un autre ancien champion du monde des lourds en boxe, l’Américain Shannon Briggs, quarante-huit ans, qui affirme sans preuve ni confirmation avoir déjà signé un contrat pour affronter Tyson dans une exhibition. Il y a aussi la possibilité du Brésilien Wanderlei Silva, légende du MMA, ancien champion des moyens de la mythique organisation japonaise PRIDE, quarante-trois ans, qui a contacté le BKFC dans cette optique après la première offre adressée à Tyson. D’autres grands anciens de l’UFC, les Américains Tito Ortiz (quarante-cinq ans) et Ken Shamrock (cinquante-six ans), ont eux aussi déclaré leur intérêt pour un combat, sous n’importe quelle forme, avec l’ancienne terreur des rings, Ortiz affirmant même que le clan Tyson l’avait contacté à propos d’un potentiel combat.
"On n'a pas encore réussi à le convaincre mais je ne pense pas que la porte soit fermée"
"Je n’ai rien proposé à Ortiz car je ne sais pas si ça intéresse vraiment, estime Feldman. Je pense plus à Wanderlei Silva ou quelqu’un de cette nature. Peu importe son âge, Ortiz est dangereux, et ce combat serait intriguant. Mais je ne suis encore décidé de rien. Voyons d’abord si on peut attirer Mike, ensuite on pourra parler adversaires. On n’a pas encore réussi à le convaincre. Mais je ne pense pas que la porte soit fermée." Même la réponse ferme à la première offre, pourtant déjà fort alléchante, ne le décourage pas. "Il a dit non tout de suite mais je pense qu’il y a la place de faire quelque chose", renchérit le président du BKFC, qui devrait reprendre ses activités "sportives" le 26 juin dans un lieu encore inconnu avec les mesures sanitaires appropriées à la crise actuelle.
On n’y croit pourtant pas des masses. Si la chose serait un gros coup de pub pour une organisation vue comme barbare par beaucoup et que le format de combat en dix minutes ne serait pas le pire pour ses artères, elle ne représente que du danger physique et l’occasion d’écorner son image pour celui qui arbore désormais une vision de la vie plus philosophe grâce au cannabis et à un venin de crapaud psychédélique (si, si, et c’est dingue).
Tout sauf envie de le voir dans une telle bataille
Pour son dernier combat pro, en 2005, Tyson avait abandonné sur son tabouret dans son coin entre deux reprises contre un boxeur tout sauf foudre de guerre. Vingt ans plus tard, la raison donne tout sauf envie de le voir dans une bataille à mains nues même s’il a retrouvé un physique et garde sa capacité à placer des combinaisons d’une férocité rare. Quitte à prendre le risque de revenir sur un ring, ce qui n’est pas gagné avec son nouveau mode de vie et tout ce qu’il construit autour, on préférait cent fois son idée d’un combat-exhibition (court et avec casque de protection et gants adaptés) pour la bonne cause, peut-être contre son vieux rival Evander Holyfield, l’homme dont il avait goûté l’oreille sur le ring en 1997. Tant mieux: les choses semblent plus en bonne voie pour cette possibilité que pour le reste.