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"C'est facile de parler depuis son trône aux Etats-Unis", la mise au point de Tronché sur Yoka

Très virulent pendant la semaine sur la saillie médiatique de Tony Yoka en marge de la mort de George Floyd, Raphaël Tronché a précisé son propos ce dimanche au micro de RMC. L'ancien champion de France de boxe comprend la colère de son rival mais lui reproche d'attiser la colère en France sans réellement s'engager sur le terrain.

A défaut de s'opposer dans le ring, Raphaël Tronché a lourdement taclé la position de Tony Yoka après la mort de George Floyd à Minnesota. Après l'avoir critiqué violemment cette semaine dans la presse cette semaine, l'ancien champion de France des poids lourds a tenu à préciser son propos lors de son passage sur RMC ce dimanche dans les Grandes Gueules du Sport.

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Tronché regrette de ne pas voir Yoka au front

Raphaël Tronché comprend volontiers, et même partage, la colère du champion olympique de Rio mais regrette de ne pas le voir en première ligne. Selon lui c'est facile de publier des grands discours sur les réseaux sociaux depuis son domicile outre-Atlantique au lieu de participer au mouvement de contestation parmi la foule.

"Ceux qui disent de brûler les choses, qu'ils le fassent en premier. On ne peut pas envoyer au front les jeunes qui sont déjà dans des situations plus que précaires et dont les relations avec la police sont déjà désastreuses, a lancé le boxeur de 30 ans lors de son passage dans les Grandes Gueules du Sport. C'est facile de parler depuis son trône aux Etats-Unis et de gagner je ne sais combien par combat en vivant à San Francisco. Je ne pense pas que Tony Yoka soit prêt à laisser tomber ses 250.000 euros par combat avoir un casier judiciaire après s'être battu contre les forces de l'ordre. [...] On ne peut pas se draper d'une vertu de donneur de leçons et ne pas être au front."

Tronché: "Il y a aussi des émeutiers parmi les forces de l'ordre"

Reconnaissant un problème sociétal et une perte de confiance dans la police, l'ancien champion de France des poids lourds a également joint le geste à la parole. A l'image d'Anthony Joshua en Angleterre, Raphaël Tronché a participé à des manifestations pacifiques chez lui à Lille. Car oui, selon lui il y a un problème de racisme latent chez certains chez "une minorité" de policiers.

"Il y a des émeutiers parmi les manifestants mais il y a aussi des émeutiers parmi les forces de l'ordre, a poursuivi l'homme au 13 victoires en autant de combat chez les pros. On dirait que lorsque l'on porte un uniforme de policier on est aussi drapé d'une vertu. Mais non. Certains exercent le métier de policier mais n'ont pas forcément la vertu qui va avec."

JGL