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Boxe: Yoka vient à bout de Hammer et poursuit son sans-faute

Tony Yoka est toujours invaincu en neuf combats chez les professionnels. A Nantes, le boxeur français de 28 ans a dominé ce vendredi l'Allemand Christian Hammer, à huis clos, sur décision des juges (100-89).

Le sans-faute se poursuit. Deux mois après avoir terrassé Johann Duhaupas, Tony Yoka a enchaîné ce vendredi en dominant l'Allemand d'origine roumaine Christian Hammer, à Nantes, sur décision des juges (100-89). En neuf combats, le Français de 28 ans est toujours invaincu chez les professionnels et poursuit sa montée en puissance qui doit le mener jusqu’au rêve ultime : une ceinture de champion du monde des lourds.

La suite de son programme devrait le voir affronter d’ici la fin de l’année le Croate Petar Milas pour le titre vacant de l'Union Européenne des lourds, puis des membres du top 15 mondial en 2021. Il souhaite notamment boxer en Angleterre et aux Etats-Unis.

Avec Hammer, dit "Le Marteau", Yoka avait face à lui un cogneur expérimenté (33 ans), au bilan respectable (25 victoires dont 15 KO et 6 défaites) et qui a par le passé défié des clients comme l’actuel champion WBC Tyson Fury (abandon au 8e round en 2015) et le Russe Alexander Povetkin (défaite aux points en 2017). Son précédent combat remontait toutefois à décembre 2019, mais son manque de rythme ne s'est pas trop fait sentir.

Après une phase d'observation, Yoka a peu à peu haussé le ton et trouvé des solutions face à un adversaire bien plus lourd que lui (117,70 kg contre 108,5 kg pour le Français), qui a rapidement été gêné par une coupure à la tête.

Malmené par les enchaînements de coups et les tentatives d'uppercut du champion olympique, Hammer a reculé au début de la quatrième reprise, avant de se reprendre. Dans une atmosphère très particulière, à huis clos en raison de l'épidémie de coronavirus, il a aussi fait le show en adressant en plein round des sourires et des clins d'œil à un Yoka bousculé sur certaines séquences. Le combat s'est encore durci une fois qu'Hammer a reçu un point de pénalité lors de la sixième reprise. Sans être impressionnant, Yoka a su faire de preuve de maîtrise pour éviter les pièges. C'est donc sur décision unanime des juges qu'il s'est logiquement imposé. Avec autorité.

Huitième victoire pour Mossely

Plus tôt dans la soirée, sa compagne Estelle Mossely l’a emporté aux points face à la Marseillaise Emma Gongora, venue de la boxe pied-poings et qui a remplacé au pied levé la Bosnienne Pasa Malagic, indisponible au dernier moment, semble-t-il pour des raisons de santé. La championne olympique des poids légers, qui détient une ceinture mondiale mineure (IBO), en est à huit succès en autant de combats disputés chez les professionnelles. Elle avait réussi son retour à la compétition en septembre en venant à bout d’Aurélie Froment, plus de quatre mois après son deuxième accouchement.

"Je n’ai pas retrouvé mes sensations mais je suis contente d’avoir gagné et de ne pas être blessée. C’est particulier de boxer sans public. Les cris nous entraînent. Ça ne venait pas et j’en avais besoin. C’est là où on voit que l’ambiance est importante dans un combat. Je n’ai pas eu une préparation lisse. J’ai accouché il y a six mois. Au début j’ai senti les peurs dans ses yeux et après elle n’a rien lâché. On va continuer à travailler", a-t-elle réagi, pas rassasiée, après sa victoire à Nantes.

RR