
Boxe - Oubaali: "Cette défaite va me faire grandir"
Comme d’habitude, l’approche de son combat a emprunté une route semée d’embûches. Un rendez-vous plusieurs fois reporté, les conséquences du Covid, un visa pour les Etats-Unis pour lequel il a fallu remuer ciel et terre malgré son statut de champion du monde… Comme trop souvent dans sa carrière, car c’est un peu l’histoire de son destin, Nordine Oubaali n’a pas connu la préparation idéale avant de remettre sa ceinture WBC des coqs en jeu contre la légende Nonito Donaire, champion du monde dans quatre catégories, fin mai à Carson (Californie).
Mais pas question pour le boxeur français de se cacher derrière des excuses à l’heure de commenter sa défaite contre le Philippin, vainqueur par KO à la quatrième reprise après l’avoir envoyé au sol par deux fois dans le round précédent. Pas le genre de la maison. Nordine Oubaali préfère en retenir les leçons qui lui ont permis de grandir. "C’est le sport", lâche-t-il dans un rictus qui confirme un appétit toujours énorme.
Devenu champion du monde en battant un Américain (Rau’shee Warren) à Las Vegas avant de défendre sa ceinture contre un Japonais alors invaincu (Takuma Inoue) au Japon, "Nono" va se relever, travailler et poursuivre sa route. Mais avant de passer à la suite, le désormais ancien champion WBC des coqs est passé par le studio du RMC Fighter Club pour raconter en détails ce combat contre Donaire.
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Accompagné de son coach et grand frère Ali Oubaali, Nordine répond à toutes les questions de Souleymane Cissokho (qui partage leur salle du Top Rank Bagnolet quand il s’entraîne en France), Jonatan MacHardy et Alexandre Herbinet pour mieux comprendre cette défaite, la première de sa carrière professionnelle (17-1), et se projeter vers un futur qu’il espère vite voir synonyme de nouvelle chance mondiale. "La victoire aime l’effort", répète-t-il souvent comme un credo de vie. Nordine Oubaali n’a pas fini d’en faire. Et pas fini d’en obtenir.