
Boxe: le ton est monté entre Yoka et Duhaupas, à deux mois de leur combat
Une explication face-à-face, à moins de deux mois de leur combat. Sur le ring le 25 septembre à Paris, les poids lourds français Tony Yoka et Johann Duhaupas se sont livrés ce vendredi à un petit échange piquant sur le plateau de Canal+. Ils sont notamment revenus sur des propos tenus précédemment par le champion olympique, déplorant que son adversaire l'ait évité pendant longtemps pour préférer disputer des combats à l'étranger.
"J'ai juste le sentiment que les boxeurs français s'évitent entre eux et préfèrent aller à l'international avec peu de préparation, perdre parce que c'est logique, plutôt que d'accepter un combat franco-français et être mis sur le devant de la scène", a lâché Tony Yoka.
"Les boxeurs français se tournent autour"
Notamment connu pour avoir poussé dans ses retranchements l'Américain Deontay Wilder en septembre 2015, Johann Duhaupas a pris ces propos pour une attaque personnelle.
"Bien sûr que je pense que c'est pour moi, s'est agacé le Picard de 39 ans. Tony a dit plusieurs fois qu'il était fier de ce que j'avais fait, que c'était fort, puis il dit ce genre de choses... C'est un peu incohérent. C'est un peu revenir sur sa parole. Ce qu'il pense réellement, je ne sais pas. Quand je vais à l'étranger, avec peu de préparation et que je leur rentre dans la gueule comme ça, je pense que ça reste héroïque. Je ne gagne pas, mais j'y vais au moins avec mes tripes et je fais de belles choses".
Une défense qui n'a pas convaincu Tony Yoka: "C'est bien, mais quand on te propose un combat en France avec les mois de préparation qu'il faut, une bourse conséquente, pourquoi tu refuses? T'as refusé plusieurs fois. À un moment, t'as donné ta parole pour décembre (dernier, ndlr). Au final, il n'y a rien eu. Ça m'énerve, parce que les boxeurs français se tournent autour et se boxent quand c'est la fin".
Johann Duhaupas a alors tant bien que mal tenté d'expliquer son revirement de dernière minute, en admettant que "le business, c'est le business" et que "d'autres choses" lui avaient été proposées entre temps. "Dans ce cas-là, ne me parle pas de parole", a rétorqué Tony Yoka.