
Boxe: la droite monstrueuse de Cissokho, qui s'impose en patron contre Iliev
Le boxeur français Souleymane Cissokho a conservé sa ceinture WBA intercontinentale des super-welters ce vendredi, en battant le Russe Ismail Iliev par abandon à l'appel de la cinquième reprise, sur le Central de Roland-Garros. Un combat conclu sur une droite absolument monstrueuse de la part du Français, en fin de quatrième round.
Le médaillé de bronze des Jeux olympiques de Rio en 2016 (30 ans) a signé sa 14e victoire chez les professionnels (neuf avant la limite), infligeant à Iliev la 3e défaite de sa carrière (pour 13 succès).
"Je n'avais pas le droit de boxer"
"Je suis très ému parce qu'on n'en parle pas assez mais il y a la préparation aussi, ce qu'il se passe en dehors du ring. Moi je n'avais pas le droit de boxer, a révélé sur Canal+ Cissokho après le combat. Ce soir, on m'a dit 'Souleymane, tu ne boxes pas'. On ne l'a pas dit, on l'a caché aux médias mais je n'avais entre guillemets pas le droit de boxer. J'ai voulu boxer parce que mon public m'avait manqué et je suis très content, on a fait le boulot, je me sentais bien."
L'ex-capitaine de la "Team solide" aux JO de Rio, qui avait ravi cette ceinture intermédiaire à l'Anglais Kieron Conway en mai à Arlington (Texas) devant une foule de 70.000 personnes, a largement dominé les débats. Il a envoyé au tapis Iliev sur une terrible droite dans la quatrième reprise. Le camp du Russe, touché à l'oeil gauche, a alors préféré jeter l'éponge.
Cissokho, qui a signé fin 2019 un contrat avec Matchroom, la société de promotion d'Eddie Hearn, qui s'occupe notamment d'Anthony Joshua, champion WBA, IBF, WBO des poids lourds, devait initialement être sur la carte du prochain combat de l'Anglais, prévu à Londres le 25 septembre face à l'Ukrainien Oleksandr Usyk. Mais il a accepté de modifier ses plans pour le grand retour de la boxe à Roland-Garros, se produisant en France pour la première fois depuis septembre 2019.