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Boxe : huit choses à savoir sur Tyson Fury

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Nouveau champion du monde des lourds après avoir infligé à Vladimir Klitschko samedi soir sa première défaite depuis 11 ans, Tyson Fury s’érige en nouvelle star de la boxe. A 27 ans, le Britannique concrétise son sens du show et de la provocation sur le ring. Petit tour d’horizon des choses à savoir sur le natif de Manchester.

Il se surnomme "the Gipsy King"

Le boxeur britannique s’est lui-même affublé d’un surnom : "the Gipsy King", le roi des gitans. « Je suis un gitan, ça signifie que je ne refuse jamais la bagarre, confiait-il déjà en 2011 dans les colonnes de The Independent. Pas avec un abruti sur un terrain vague. Des gars bourrés qui te provoquent en balançant les poings, j’aurais adoré en étaler quelques-uns dans nos rassemblements. (…) Appartenir à cette communauté, c’est indélébile. Comme un noir ne peut pas faire partir sa couleur. C’est ma vie, c’est ce que je suis et même richissime, j’habiterai toujours dans une caravane. »

Le sens du show et de la provocation

Avant de briller sur le ring, Fury avait surtout fait parler de lui dans le rôle du showman à la langue bien pendue. Lors de la conférence de presse de présentation du combat en septembre, le boxeur anglais avait fait son entrée grimé en Batman, allant même jusqu'à mettre à terre un homme déguisé en Joker. Le tout sous le regard médusé de Klitschko. Quelques mois plus tôt, lors de l’officialisation du combat, il lâchait à son adversaire : « Je me fous des titres en jeu, de l’argent, de la postérité. Je veux juste écraser ta vieille gueule et je me fous de ce que les gens pensent. » Klitschko était resté stoïque, le regard plein d’assurance.

Un goût pour le groupe Aerosmith

Le show, encore et toujours. Vainqueur sur décision unanime des juges samedi soir, Fury a rapidement chipé le micro pour entonner « I don’t want to miss a thing » du groupe Aerosmith, qui a également servi de générique au film Armageddon. Le sourire jusqu’aux oreilles, le nouveau champion du monde des lourds a dédié la chanson à son épouse.

Une vie rangée

Provocateur devant les caméras, Fury mène en revanche une vie personnelle bien rangée. Le boxeur a épousé Paris en 2008. Tous deux parents de Venezuela, six ans, et Prince, quatre ans (que son père aurait aimé baptiser Jésus), ils attendent un troisième enfant, comme l’a annoncé le boxeur après sa victoire face à Klitschko.

Il est né grand prématuré

Certains diront que sa pugnacité lui vient de là. Tyson Fury est né grand prématuré en 1988, trois mois avant terme. Les médecins avaient même confié à ses parents qu’il y avait peu de chances qu’il survive, comme l’explique le Daily Mail. Sa mère a d’ailleurs connu 14 grossesses, mais seuls quatre enfants ont survécu.

Un prénom en forme d’hommage

Un tel prénom pour celui qui est devenu samedi soir champion du monde des lourds… Ce n’est évidemment pas un hasard mais un hommage à Mike Tyson, à son apogée en 1988, année de naissance de Fury. C’est son père, grand fan d’« Iron Mike », qui a choisi ce prénom.

Il a vendu sa Rolls Royce pour une voiture à moins de 3 000€

Le clinquant, très peu pour lui. S’il a parfois cédé aux tentations des signes extérieurs de richesse, Fury est redescendu sur terre. Il confiait mi-novembre au Daily Mail avoir « vendu (sa) grande maison pour une plus petite ». Autre changement radical : la vente de sa Rolls Royce Phantom pour une Mercedes de 15 ans, payée moins de 3000 euros. « La seule chose dont j’ai réellement besoin, c’est d’une voiture suffisamment grande pour accueillir mon corps imposant », résume celui qui mesure plus de 2m, pour environ 112 kg.

Favorable à la dépénalisation du dopage

S’il résume la situation en disant que « la boxe a un gros problèmes avec les produits dopants », le natif de Manchester va plus loin et se dit plutôt favorable à la dépénalisation du dopage. « Pourquoi ne légalisent-ils pas les produits dopants dans le sport ? Tout le monde en prendrait et ce serait plus équitable », estimait-il mardi dernier devant la presse anglaise. Fury… Une façon selon lui d’éclaircir des pratiques devenues monnaie courante. « Vous ne pouvez pas dire qu'un athlète n'est pas dopé alors qu'il ressemble à un dieu grec, insiste-t-il. Vous pouvez vous entraîner pendant 100 ans, votre corps ne ressemblera jamais à ça.»

A.Bo