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A quoi va ressembler la première soirée de MMA en France

Moins d’un an après la légalisation de la pratique du MMA en France, le sport de combat, notamment rendu célèbre grâce à l’UFC, est à l’honneur pour la première fois ce jeudi à l'occasion du MMA Grand Prix à Vitry-sur-Seine (à partir de 19h30). Au programme, six combats et les premières lumières braquées sur l’octogone.

Le jour de gloire est arrivé pour le MMA. Ce jeudi 8 octobre 2020 restera une date historique. Celle du MMA Grand Prix, le tout premier événement d’une discipline jugée illégale il y a encore un an. En début d’année, Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, officialisait la pratique des arts martiaux mixtes (MMA) en France. Un sport placé sous l’égide de la Fédération française de boxe. Dix mois plus tard, les six premiers combats dans l’octogone se disputeront à Vitry-sur-Seine, au gymnase Maurice-Thorez. Entre stress et excitation, les combattants chevronnés à la carte du MMA GP savent qu’ils vont entrer dans l’histoire.

Lebout: "On reconnaît que le MMA est un sport et non de la sauvagerie"

"C’est une immense fierté de pouvoir enfin combattre dans son pays, confirme Mickaël Lebout, vétéran de l’UFC, opposé au Polonais Grzegorz Bialas. On reconnaît que le MMA est un sport et non de la sauvagerie comme on a pu l’entendre dans certains discours. Le public méconnaît totalement la discipline. C’était difficile de générer un soutien collectif. Maintenant, on va être médiatisé." Si cinq combats masculins sont à l’honneur, un fight entre femmes est aussi à la carte. Abdel Khaznadji, l'organisateur de la soirée y tenait.

La fierté de Laëtitia Blot

Après avoir raflé des titres en judo puis à la lutte, Laëtitia Blot, 37 ans, a sauté dans le grand bain du MMA il y a seulement un an. Pas forcément à pieds joints. "Je voulais garder mon visage intacte", dit-elle en rigolant. Aujourd’hui, celle qui travaille comme contrôleuse dans les trains Thalys considère sa discipline comme le "Saint Graal" des sports de combats car "tous y sont regroupés". Elle a conscience d’être peut-être une pionnière: "J’ai de la chance de pouvoir montrer que le MMA est accessible à tous. Il y a une ouverture. Je serai la première de l’Hexagone à combattre dans l’octogone. Ça met la pression car tout le monde m’attend au tournant." Son combat face à la Portugaise Silvia Leonora sera l’un des moments forts de la soirée. "Mon ambition est de gagner et de montrer qu’on peut changer de discipline. Je veux l’éclater avec la forme et la manière. Je m’arrache vraiment."

"On sert de crash test"

En attendant son entrée dans la cage, la pression et les honneurs sont aussi sur les épaules d’Abdel Khaznadji, boss d’Obyfight, l’organisateur du MMA GP, seulement deux jours avant le grand show organisé à l’AccorHôtel Arena par le Bellator, organisation américaine majeure de MMA. "On sert aussi de crash test, reconnaît le promoteur. Tout se met en application sur notre événement, en plus des règles sanitaires. La Fédération de boxe anglaise est très structurée. Il a fallu répondre à toutes les demandes. C’est très professionnel. Mais il y a un engouement. On est sous le feu des projecteurs", reconnaît cet ex-coach. Selon Le Parisien, Roxana Maracineanu mais aussi les boxeurs Tony Yoka, Estelle Mossely et Souleymane Cissokho, sont attendus ce jeudi soir à Vitry. Pour le premier envol.

ABr avec MM