
Violences sexuelles dans le patinage: Annick Dumont nie avoir protégé Beyer qu’elle "haïssait"
Cinq jours après la démission de Didier Gailhaguet de son poste de président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), les langues continuent de se délier et les accusations pleuvent. Ex-compagne du dirigeant et également de Gilles Beyer, Annick Dumont a ainsi été mise en cause par Agnès Gosselin.
Dumont a dénoncé des comportements douteux
L’ancienne patineuse aux sept titres de championne de France accuse l’entraîneure de ne pas avoir dénoncé certains abus dont elle lui aurait fait part en 1982. Une situation incompréhensible pour celle qui officie désormais comme consultante à la télévision et qui a été écartée de ses fonctions au sein de la FFSG depuis 2010. "Quand on m’a appelé pour me dire ça, je suis tombée à la renverse. C’est impossible, s’est défendu Annick Dupont lors d’un entretien accordé au journal L’Equipe. Pourquoi aurais-je tu des faits pareils?"
Pour étayer son argumentaire, Annick Dumont a rappelé qu’elle n’avait aucun intérêt à taire de tels abus sur des patineuses et qu’elle avait même dénoncé à deux reprises des violences verbales "sexistes" et les agissements de Gilles Beyer auprès de son deuxième ex-mari, Didier Gailhaguet: "J’ai beaucoup de mails, depuis 2014, qui le confirment. Dans ces mails, j’y vais fort, je parle de l’entourage ou des gens qui le conseillent comme des alcooliques, pédophiles violents ou fainéants… des tordus, tarés […] Mais Beyer, je le hais."
Beyer, "dragueur lourdaud" et "pilier de bar"
Outre son engagement contre certains comportements déplacés au sein de la FFSG, Annick Dumont a également insisté sur la haine farouche qu’elle ressentait alors pour Gilles Beyer. Mariée à l’ancien entraîneur en 1978, elle l’a rapidement quitté en raison d’un comportement violent et d’un problème d’alcool.
Au moment des faits rapportés par Agnès Gosselin, l’entraîneure a expliqué qu’elle cherchait tout élément pouvant nuire à Gilles Beyer dans le cadre de sa procédure de divorce. Elle a néanmoins reconnu ne pas savoir pour les abus dont il aurait été l’auteur.
“Je ne pensais pas qu’il y avait un problème de cette ampleur. Je l’ai toujours pris pour un gros dragueur lourdaud avec une grande tchatche et un énorme ego, a encore estimé l’ancienne coach de Brian Joubert. Et c’était un pilier de bar. Tout le monde aimait bien boire avec lui. Il y a un vrai problème d’alcool dans notre sport."