
Val d'Isère: Pinturault est admiratif d'Hirscher, mais ça lui ferait "plaisir de le taper"
Alexis Pinturault, que retenez-vous de cette course ?
Je retiens le fait que je me rapproche (du podium), avec surtout une bonne seconde manche. Ça se construit, c’est ce qui est important. Après Beaver Creek, il y avait eu un petit souci sur la préparation du matériel et beaucoup trop d’accroches. J’avais skié de manière très dure. C’était bien mieux ce samedi, que ce soit sur le ski et au niveau des sensations. Ça m’a permis d’aller chercher cette quatrième place.
Ce résultat vous permet de gagner en confiance ?
C’est important pour moi, notamment sur ce début de saison, de reconstruire quelque chose en géant. L’an dernier, j’étais très irrégulier parce que je passais de la première à la quinzième place, du podium à la dixième place. Je pense qu’il faut que je reconstruise quelque chose cette année. Je suis très content de mon matériel. J’ai changé aussi de techniciens, ça se passe bien. Il y a des réglages qu’on doit trouver ensemble et ça se fait sur les courses parce que c’est différent à l’entraînement. J’ai besoin de ça pour qu’on puisse s’améliorer.
Courir en France vous ajoute-t-il une pression supplémentaire ?
J’adore ça ! Courir à Val d'Isère, je prends ça comme une course unique et particulière. C’est une chance. On n’a pas tant que ça d’opportunités de courir devant notre public. A chaque fois que je suis ici, j’ai la banane.
Comment appréhendez-vous le slalom programmé dimanche ?
Je pense que j’ai fait de bons progrès cet été. Il est maintenant temps de mettre ça en place en course. Il faut passer par ça pour ensuite espérer faire aussi bien que ce que je faisais par le passé. Ce qui est sûr, c’est que j’ai attribué pas mal de temps cette année à cette discipline, au détriment notamment du super-G et de la vitesse. L’objectif est de retrouver mon meilleur niveau sur le géant et de progresser en slalom. Il faut que ça se construise. Ça a été intéressant en géant ce samedi, il faut commencer à faire la même chose en slalom.
Quel est votre regard sur Marcel Hirscher, qui a écrasé le géant ?
Je retiens surtout la chance que j’ai de courir avec un athlète comme celui-là. Certes, il m’en vole un paquet de victoires, il m’en volera encore un paquet. Mais quand elle est là, la victoire n’est que plus belle. Peut-être que j’aurai beaucoup moins de globes, et j’en ai certainement eu moins à cause de lui aussi, mais j’ai appris beaucoup grâce à lui et dans l’adversité. Ça donne de belles courses. Il est encore au-dessus, je lui tire mon chapeau. Ça n’empêche que ça me ferait plaisir de le taper, l’un n’empêche pas l’autre !