
Ski alpin: Pinturault veut finir l’année en beauté

Alexis Pinturault - AFP
Modèle de régularité depuis le début de la saison (toujours dans le Top 10), Alexis Pinturault s’avancerait pourtant presque dans un costume d’outsider avant le slalom géant d’Alta Badia, dimanche matin en Italie. Lui-même ne s’estime pas encore à son pic de forme, et ce alors qu’il va enchaîner trois courses en trois jours (un géant et deux slaloms). Sa seule victoire pour l’instant cet hiver, c’était à Zürs, en parallèle.
Son début de saison en géant: 3 tops 5 mais pas de podium
Une quatrième place à Sölden, deux cinquièmes places à Santa Caterina… On est encore loin des standards de "Pintu" dans la discipline, victorieux de trois géants l’an passé, et de quatorze en tout en Coupe du Monde depuis le début de sa carrière. Il se voit comme un outsider ce weekend même s’il rêve de s’imposer dans la station des Dolomites: "J’ai plusieurs podiums mais je n’ai jamais gagné à Alta Badia donc quoi qu’il en soit, j’aimerais bien pouvoir aller chercher une victoire sur la Gran Risa. Ça reste un très beau géant."
Mais le Suisse Marco Odermatt est l’homme fort du moment. Trois podiums en trois géants dont une victoire. "C’est celui que tout le monde va essayer d’aller chercher assure Alexis Pinturault. Celui qui montre la voix, celui qu’il faut essayer de rattraper."
Le premier slalom de la saison lundi: mettre fin aux sorties de piste
C’est à chaque fois l’inconnue en début de saison, rappelle Alexis Pinturault. Et particulièrement en slalom: "Le juge de paix, c’est toujours les courses, c’est le plus important." Un juge de paix impitoyable l’an passé. Certes Alexis Pinturault a obtenu à Val d’Isère en décembre 2019 sa première victoire en slalom depuis 2014, mais ça ne l’a pas empêché pour autant de sortir 3 fois dans les 7 courses de la spécialité qui ont suivi. Un manque de régularité ciblé à l’intersaison par le skieur de Courchevel. "On a essayé de travailler au maximum ce point, c’est ce qui m’a fait défaut l’an dernier alors que j’étais extrêmement rapide en piste. Le but, ce n’est pas non plus de skier une demie seconde moins vite parce que sinon je suis dans les choux, mais l’idée c’est un peu ça: être plus performant dans la répétition des épreuves, le réglage du matériel..."
Comment gérer les 13 courses d’ici fin janvier?
Pinturault fait partie de la caste très privée des polyvalents. C’est même le skieur polyvalent par excellence, le seul dans l'histoire du ski alpin à s'être imposé dans 6 disciplines différentes. Et justement, entre le géant, le slalom et le Super G, son programme s’annonce gargantuesque jusqu’à la fin de l’hiver. Rien qu’en janvier, il devrait s’aligner au départ de 10 courses. Personne sans doute n’en fera plus que lui. Et même s’il est reconnu comme l’une des plus grosses bêtes physiques du circuit, la question de la récupération se pose inévitablement. Un point sur lequel il a toujours dû beaucoup insister depuis le début de sa carrière, en multipliant bains froids, soins de kinés (il a un kiné personnel depuis l’hiver dernier). "On ne va pas changer du tout au tout, mais par petites choses. Maintenant; on essaye de progresser dans la gestion des déplacements (il est basé l’hiver à Reiteralm dans le land de Styrie, en Autriche), dans les entraînements, dans la récupération entre les manches, avec un bus équipé d'un Baro-trainer dans lequel on peut faire de la pressothérapie. Plein de petites choses qui mises bout-à-bout peuvent faire la différence et faire aller chercher quelques centièmes, quelques dixièmes."