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Méribel : comment JB Grange est redescendu de son nuage

Jean-Baptiste Grange

Jean-Baptiste Grange - AFP

Les finales de la Coupe du monde prennent fin ce dimanche à Méribel avec notamment le slalom hommes (9h). Une épreuve qui va permettre au public français de fêter le récent champion du monde de la spécialité, un Jean-Baptiste Grange qui ressent logiquement le contrecoup de son exploit.

Pour laisser son nom dans l’histoire du grand cirque blanc, la régularité n’est pas toujours nécessaire. Il suffit parfois d’être présent au bon moment. Demandez donc à Jean-Baptiste Grange. Cet hiver, en neufs slaloms de Coupe du monde, le skieur de Valloire n’a jamais pris mieux que la sixième place (à Abelboden). Ses trois dernières sorties ? 21e à Kitzbühel, 26e à Schladming et 18e à Kranjska Gora. Le tout entrecoupé d’un magnifique rayon de soleil : le titre mondial glané en février aux Etats-Unis. Une deuxième couronne planétaire quatre ans après celle de Garmish… sa dernière victoire en date avant le triomphe de Beaver Creek.

Inattendu, dixit le principal intéressé, ce succès n’est pas monté à la tête de JB, homme d’expérience du haut de ses 30 ans. Mais il n’est pas près de l’oublier. « J’ai regardé la course un paquet de fois, raconte le vainqueur de la Coupe du monde de slalom 2009. Elle était belle. En termes de ski, c’est quasiment ce que j’ai fait de mieux de toute ma carrière. » Mais le Mauriennais est vite redescendu de son nuage. Dès Kranjska, dimanche dernier en Slovénie, sa première sortie depuis son sacre, où son 18e rang final a rappelé son actuelle 12e place au classement de la Coupe du monde (8e au classement des dossards).

« J’ai besoin de couper un bon coup »

« Mon résultat de la semaine dernière remet les choses en place donc je ne vais pas m’emballer, je suis tout à fait calme par rapport à ça », analyse le skieur tricolore. En quête de repères et de certitudes, Grange n’a pu éviter la case « contrecoup » après son sacre mondial. Logique et naturel. Comme son besoin de repos. « On a souvent le coup de barre trois semaines, un mois après, précise-t-il. La saison a été un peu compliquée pour moi, il y a un paquet de fois où j’ai laissé pas mal d’énergie parce que je n’étais pas très bien. Les vacances arrivent et je vais bien en profiter. J’ai besoin de couper un bon coup, deux, trois mois, avant de réattaquer le ski. »

Mais avant, « JB » va pouvoir profiter. Une dernière course à la maison, en France, où le slalom des finales de la Coupe du monde ce dimanche à Méribel va permettre au champion du monde d’être fêté par son public. « Il va y avoir beaucoup, beaucoup de monde ce week-end et ça fait plaisir, annonce Grande. Ça crée un bel engouement pour le ski. Après, j’ai une certaine expérience par rapport à ça. On va essayer de donner le meilleur et surtout de se servir du fait d’être à la maison et d’avoir un surplus de pression pour se remotiver, se remobiliser pour la dernière et essayer d’aller chercher un bon résultat. » Histoire de laisser encore un peu plus son nom dans l’histoire.

Alexandre Herbinet avec Georges Quirino à Méribel