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Coupe du monde: Pinturault espère en avoir fini avec les pépins en tout genre

Alexis Pinturault se prépare à affronter la mythique piste de Kitzbühel, en Super-G et en slalom. Il espère renouer avec la victoire pour réduire l'écart sur Henrik Kristoffersen, leader du classement de la Coupe du monde.

Malade début janvier à Zagreb et Madonna Di Campiglio, sorti à Wengen en deuxième manche du slalom dimanche, Alexis Pinturault est rentré chez lui à Reiteralm en Autriche où il vit l’hiver, pour se préparer en vue de Kitzbühel. Il arrive ce jeudi à dans la mythique station tyrolienne où il va disputer deux épreuves: le Super G vendredi et le slalom dimanche, en espérant marquer un maximum de points. 

A-t-il digéré l’échec de Wengen?

Oui à l’écouter, malgré sa sortie de piste. "C’est une course où on peut être déçu, après j’ai essayé, et ça n’a pas fonctionné, mais je suis content de la manière, explique-t-il. Ça fait partie de notre sport, être au départ, c’est prendre des risques. Je sais qu’il peut y avoir des abandons, mais aussi de super résultats à la clé, donc il faut toujours repousser les limites." Or, objectivement, jusqu’à sa faute, le ski produit par Alexis Pinturault à Wengen a été bon. 4ème de la première manche, il gagnait du temps en deuxième sur les meilleurs avant d’enfourcher.

Quel bilan tire-t-il de sa première partie de saison?

Trois victoires (soit une de plus déjà que l’hiver dernier) et une deuxième place depuis le début de la saison, Alexis Pinturault a marqué de gros points depuis le début de l’hiver. Mais il compte 78 unités de retard sur son rival Norvégien Henrik Kristoffersen au classement général de la Coupe du Monde. Rien d’irrémédiable certes, mais le skieur de Courchevel n’a plus beaucoup de marge. "Niveau ski j’ai fait de belles courses, d’un point de vue technique et rapidité, souligne-t-il. Mais j’aurais pu faire mieux sur certaines courses, être plus relâché, prendre plus de risque. Comptablement cela reste honnête. Après j’espère que les pépins physiques sont derrière moi et me laisseront profiter d’une deuxième partie de saison un peu plus calme." 

Quels axes de progression d’ici à la fin de la saison? 

Clairement, Alexis Pinturault doit encore passer un cap en slalom. "Les gros points ce n'est pas en Super G qu’il faut les viser, affirme-t-il. C’est un plus, mais ça n’est pas ma discipline, et je peux difficilement envisager de faire mieux qu’un Top 7 ou un Top 10." En slalom à l’inverse, il a déjà gagné cet hiver et a tout pour y briller à nouveau. Mais pour cela, "il ne faut pas se poser de questions" explique le skieur de Courchevel. "Pour être sur la boite, il faut oser. Dans certains cas, il y a de la fatigue, dans d’autres, trop de contrôle. Donc oui, je peux faire mieux, mais il faut faire deux manches pleines d’engagement". Car dans cette discipline où il fait partie des tous meilleurs skieurs du monde, il n’est monté qu’une seule fois sur le podium en 6 courses depuis le début de la saison. C’était lors de sa victoire à Val d’Isère en décembre. 

Arnaud Souque