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Présidence de la FFSG: Péchalat en dit plus sur son équipe et tacle ses opposants

Nathalie Péchalat, candidate à la présidence de la Fédération française des sports de glace (FFSG), a présenté les axes sur lesquels elle souhaiterait travailler si elle était élue. Mais elle a aussi donné des indications sur son équipe et n’a pas hésité à attaquer ses opposants.

Dix jours après s’être portée candidate à la présidence de la Fédération française des sports de glace (FFSG), Nathalie Péchalat a annoncé avoir reçu de nombreux soutiens. Parmi eux, "il y a des gens de différents bords, explique-t-elle. Des juges, des présidents de club, des présidents de ligue, des athlètes en activité comme Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron (quadruples champions du monde de danse sur glace, ndlr)…".

"Aucune de ces personnes ne m’a demandé un poste directement", a-t-elle tenu à préciser, avant d’annoncer que s’il elle l’emportait, sa vice-présidente serait Stéphanie Bouvier, ancienne short-trackeuse.

Pas la même vision qu'Abitbol, Candeloro et Peizerat

L’ancienne double championne d’Europe de danse sur glace (avec Fabien Bourzat) a ensuite exposé ses motivations devant les journalistes: "Candidater à la présidence de la FFSG était un projet à long terme, je n’avais aucune ambition de la faire si rapidement. (…) Mais dès la démission de Didier Gailhaguet, plusieurs personnes du monde des sports de glace m’ont appelé pour me demander si j’étais sûre de ne pas y aller."

Nathalie Péchalat s’est donc finalement présentée, seule. Ce que regrette un collectif d’anciens athlètes, qui compte notamment dans ses rangs Sarah Abitbol, Philippe Candeloro ou Gwendal Peizerat. La candidate se défend: "Il y a deux semaines, ils m’ont conviée à une réunion de leur collectif. C’est là où j’ai pris connaissance de leur vision d’évolution, ou devrais-je dire de destruction de la fédération pour complètement la rebâtir. Je leur ai rapidement dit que ce n’était pas ma façon de voir les choses, et que le seul critère d’être tous anciens champions de patinage ne suffit pas." 

L’ancienne championne a ensuite glissé que Gwendal Peizerat l’avait appelée pour demander un poste de vice-président ou de secrétaire général en cas de victoire. Ce qu’elle a refusé.

Contacté par RMC Sport, Gwendal Peizerat ne veut pas entrer dans "une guerre d’ego" avec Nathalie Péchalat. "C’est tout ce que je ne voulais pas, le débat n'est pas au bon endroit". Il confirme en tous cas l'avoir appelée "pour lui proposer mes compétences dans la gestion des ressources humaines en tant que chef d'entreprise, mes connaissances des statuts de la fédération parce qu'il faut travailler dessus. Je prends acte de son choix". Avant d’annoncer: "Je ne parle pas au nom du collectif, mais en tous cas personnellement, je ne me présenterai pas contre elle. Ce serait contre-productif, on diviserait les voix avec le risque de repartir dans un système identique au précédent".

Les proches de Gailhaguet seront évincés si elle est élue

Son but, si elle est élue, n’est donc pas de tout changer d’un seul coup: "Je pense qu’il y a des personnes compétentes au sens large de la fédération: les clubs, les ligues. Il faut réussir à travailler ensemble, collectivement, et ne pas couper des têtes sans avoir pris le temps de savoir si on est compatible professionnellement. En revanche, il y a des personnes qui sont identifiées et qui devront quitter la FFSG car elles entretiennent des liens beaucoup trop proches avec Didier Gailhaguet."

Nathalie Péchalat a également défini quatre axes de travail: la pratique sportive et la performance à tous les niveaux et pour toutes les disciplines, l'éthique et l'intégrité sportive, la volonté de redorer l'image de la fédération et la restructuration de la FFSG. À ce jour, trois autres candidats se sont déclarés pour l’élection: Hubert Godefroy, (ancien président du conseil fédéral et vice-président de la FFSG), Marie-Reine Le Gougne (ex-juge de patinage artistique) et Damien Boyer-Gibaud (président du club de danse sur glace d’Angers). L’élection aura lieu le 14 mars prochain.

Valentin JAMIN avec M.L