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« On pense forcément aux JO »

Les deux skieurs français débutent ce samedi leur saison sur les pentes de Sölden, avec en point de mire : les Jeux Olympiques de Vancouver en février prochain.

Les deux skieurs français débutent ce samedi leur saison sur les pentes de Sölden, avec en point de mire : les Jeux Olympiques de Vancouver en février prochain. - -

La saison de ski alpin débute ce samedi sur les pentes de Sölden, en Autriche. Avec en point de mire, les Jeux Olympiques de Vancouver en février prochain. Fort d’une année exceptionnelle, Julien Lizeroux et Jean-Baptiste Grange affichent leurs ambitions.

Comment s’est déroulée la préparation ?
Julien Lizeroux : On a eu une intersaison assez chargée avec pas mal de sollicitations. J’ai tout juste eu le temps de m’échapper dix jours en vacances. Et puis on est vite reparti à l’entraînement. J’avais besoin de retrouvé une forme physique parce qu’on a fait quelques petits excès en fin de saison. C’était bien de se remettre rapidement au boulot. Dans une bonne ambiance. Et comme on a eu la chance d’avoir de bonnes conditions, tout s’est bien passé.
Jean-Baptiste Grange : La préparation a été idéale. On a vraiment fait un gros travail technique sur les skis. Maintenant on a hâte de commencer. On va pouvoir se jauger lors de la première course.

Avez-vous plus de certitudes à l’aube de cette nouvelle saison ?
J. L. : Des certitudes je n’en ai jamais eu. Je me remets tout le temps en questions, c’est ce qui fait ma force. Maintenant ça ne veut pas dire que je n’ai pas confiance en moi. Bien au contraire. On a fait un super hiver, c’est génial, mais là on repart à zéro. Ce n’est pas parce qu’on a brillé aux Mondiaux et en Coupe du Monde qu’on va le refaire cette saison. Il faut tourner la page. C’est dans cet état d’esprit qu’on s’est remis à bosser, en affinant pas mal de choses. Aussi bien sur le plan tactique que technique comme dirait M. Deschamps (rires).
J.-B. G. : En début de saison, il y a toujours une part de doute et d’incertitude. Ça fait six mois qu’on n’a pas couru. Je vais essayer de m’inspirer de la saison dernière pour bien démarrer. Aux Mondiaux, je n’ai pas eu de médaille mais j’ai terminé n°1 mondial en Coupe du monde. Il y a eu beaucoup de choses positives. Je vais tenter de m’en servir pour continuer à progresser. A 24 ans, j’ai envie d’étoffer mon palmarès.

Désormais vous êtes considérés comme des favoris sur le circuit…
J. L. : Ce sont des choses auxquelles je n’attache aucune importance. Quand je suis dans le portillon, je reste dans ma bulle. Qu’il y ait 30 000 personnes en bas, des caméras ou pas, peu importe. Je suis concentré uniquement sur ce que j’ai à faire.
J.-B. G. : Pour ma part, j’ai déjà été plusieurs fois dans cette position. Aux championnats du monde de Val d’Isère, j’avais beaucoup de pression et ça n’a pas été facile à gérer. Cette saison, j’arrive avec l’envie de prendre une revanche, notamment aux JO de Vancouver.

Quel serait le scénario idéal pour cette saison olympique ?
J. L. : Il y a un énorme problème dans votre question : elle est au conditionnel. C’est un temps que je n’emploie jamais. J’espère juste être à 100% au départ de toutes les courses. En tout cas je vais tout donner à chaque fois. Je vais essayer de me servir de notre bonne dynamique pour continuer d’aller de l’avant et monter à nouveau sur les podiums.
J.-B. G. : On pense forcément aux Jeux Olympiques. On essaie de mettre en place des stratégies pour arriver là-bas en étant physiquement d’attaque. Pour ce qui est de mes objectifs, je vais essayer de bien figurer en slalom, en géant et en combiné. Je sais que j’ai du potentiel dans ces trois disciplines. A moi de prendre ma chance. Si c’est le cas, je ne serai probablement pas loin du gros Globe de cristal. Je suis assez confiant.

Propos recueillis par Edward Jay (RMC Sport)