RMC Sport

Kitzbühel: foule immense, stars attendues… ce qu’il faut savoir sur la course mythique

L’Hanhenckamm Race de Kitzbuhel fête cette année ses 80 ans. La station tyrolienne, plus célèbre de toutes les stations du monde est un monument à la gloire du ski. Parce que la descente y demeure un spectacle exceptionnel, les stars s’y bousculent à la pelle chaque année, dont l’habitué Arnold Schwarzenegger. Les prize-money et l’ambiance y sont démesurés. Quelques faits et chiffres un peu fous.

700.000 euros de Prize Money au total sur le week-end

C’est un record en ski alpin, et c’est la preuve que Kitzbühel voit toujours aussi grand! Et même encore plus à l’occasion de son 80ème anniversaire. 700.000 euros de prize money, dont 100.000 euros aux seuls vainqueurs de la descente et du slalom, contre 84.000 euros l’hiver dernier. A titre indicatif, une victoire en descente ou en slalom en Coupe du monde rapporte traditionnellement 42.000 euros, à quelques exceptions près, dont le slalom de Schladming qui offrait en 2019, 65.000 euros à son vainqueur.

100.000 spectateurs attendus sur l’ensemble du week-end

Kitzbühel, petite ville du Tyrol est peuplée à l’année par un peu plus de 8.000 habitants. Le temps d’un weekend, elle devient le centre du monde du ski alpin (une religion en Autriche) et voit sa population plus que décupler. En 2019, rien que pour la descente, 39.000 fans étaient réunis dans le gigantesque stade monté en bas de la piste, Au pays du ski, un autrichien sur 8 avait également regardé la course à la télé.

Des guests en pagaille

Les stars aiment venir se montrer à Kitzbühel. Ribéry et Alaba l’an passé pour le monde du football, Verstappen et Vettel pour celui de la Formule 1. Et l’acteur et ancien Gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, habitué des lieux. Il est encore là cette année et organise même pour la première fois un dîner de charité pour attirer l'attention sur la question climatique. Vendredi soir pour cette même cause, il vendra plusieurs objets de ses films lors d’une vente aux enchères.

5, comme le record de victoires en descente!

Ce record presque hallucinant est détenu par le Suisse Didier Cuche. 5 de ses 12 victoires en descente en Coupe du Monde ont donc eu lieu sur la Streif. 1998, 2008, 2010, 2011 et 2012. Pour la petite histoire, la première fois qu’il s’est présenté au départ en 1996, il a raconté avoir reculé dans le portillon lors du premier entraînement, intimidé par le départ monstrueux. 5 victoires pour Didier Cuche, c’est plus à lui seul que le total de victoires françaises dans l’histoire des descentes de Kitzbühel. 4 tricolores se sont imposé sur cette course mythique. Le dernier, fut Luc Alphand en 1995.

La descente la plus dure du monde, et elle entend le rester

Beaucoup de stations tentent de disputer à Kitzbühel le titre honorifique de descente la plus dure du monde. Si Wengen est la plus ancienne (créée un an avant Kitzbühel) et la plus longue (plus de 4 km), Bormio en Italie, dont le départ est situé à plus de 3000 mètres affirme chaque année que sa piste du Stelvio est plus dure que la Streif. Les deux stations se sont toujours livré une petite guerre à ce sujet. Mais pour la remporter à coup sûr (en réalité il n’y a pas match en terme de notoriété) les organisateurs dans le Tyrol ont une méthode simple, explique Johan Clarey, descendeur de l’équipe de France, et deuxième du Super G l’an passé "Ils font exprès d’arroser pour que ce soit de la glace tout le long. Du coup c’est une patinoire. A Beaver Creek, la piste est aussi très impressionnante mais c’est un billard à skier, ici le revêtement fait que c’est un enfer tout le long. Aujourd’hui c’est plus dur qu’il y a une dizaine d’années. Si on a le malheur de dire qu'à Bormio c'est dur, on est sûr que les organisateurs ici vont tout faire pour nous la rendre encore plus dure."

Arnaud Souque