
Joubert : « Sur la bonne voie »

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Jugez-vous le bilan de ce Trophée Bompard catastrophique ?
Catastrophique, non, mais pas bon du tout, oui. Le programme court se passe mal mais, au fond, ce n’est pas une surprise parce que c’était déjà le cas à l’entraînement ces derniers temps. Je faisais beaucoup d’erreurs dessus et je ne me sentais pas complètement serein. Ce qui m’embête un peu, c’est que je n’ai pas spécialement de problèmes techniques. Mais il me reste encore beaucoup de travail sur les programmes pour être encore mieux physiquement, plus confiant. Le Trophée Bompard, c’est particulier. Je n’aime pas faire des compétitions en France. J’étais beaucoup trop nerveux, ce qui a provoqué ces erreurs.
Vous reste-t-il beaucoup de chemin dans votre préparation pour les JO ?
Beaucoup, beaucoup. Je passe régulièrement l’entrée du libre, avec les deux quadruples. Mercredi, j’en ai même passé trois. Mais c’est encore un peu jeune. Il faut que ça passe tous les jours, pour devenir une habitude.
Trois quadruples dans le libre, n’est-ce pas trop ambitieux ?
Si, la preuve. J’ai préféré assurer la fin du programme. Même si mon deuxième quadruple a été rétrogradé, il fallait que je lance pour m’enlever une bride. C’est encore un peu tôt dans la saison pour en passer trois.
Craignez-vous de céder au découragement ?
J’ai déjà connu plusieurs débuts de saison difficiles, avec des coups durs. Mais je ne suis pas découragé. Ça me déçoit vis-à-vis du public français mais la saison ne s’arrête pas maintenant. Je sais qu'on est sur la bonne voie, il faut simplement un peu plus de travail et que je perde encore un peu de poids. C’est ce qu’on va faire. A 25 ans, je ne suis pas vieux mais j’ai perdu mon insouciance. Je me pose beaucoup plus de questions. Il faut peut-être que j’en fasse un peu plus.
Voyez-vous ça comme un nouveau cap à passer dans votre carrière ?
Je réfléchis beaucoup. Même en ne me sentant pas à 100%, j’aurais dû attaquer comme un fou. Les erreurs m’ont déstabilisé. Sur le court, ça m’a mis en colère de ne pas arriver à passer au-dessus de ça. Je me suis toujours raté quand j’avais la sensation de ne pas être complètement prêt. Je ne suis pas capable pour le moment, ça ne veut pas dire que je ne serai pas capable dans le futur. Il reste à régler des petits détails, mais qui sont vraiment importants.