Dénériaz : « J'arrête »

C'est officiel. Antoine Dénériaz, champion olympique de descente en 2006, a annoncé sa retraite sportive.

« J’ai vraiment senti intérieurement que c’était le moment de tourner une page, qu’il fallait prendre une décision forte et que le moment était venu. Je ferme un livre, je vais en ouvrir un autre. Le monde ne va pas s’arrêter de tourner aujourd’hui », a déclaré Antoine Dénériaz au siège de la Fédération Française de Ski. (voir l’extrait sonore ci-contre)

Le Haut-Savoyard nous explique les raisons de sa décision : « Pour être fort en descente, il faut vraiment être dedans, concentré. Et aujourd’hui, je sens que c’est la descente qui me domine... Je préfère prendre une décision maintenant, plutôt qu’à l’hôpital, ou dans quelques années quand quelqu’un la prendra pour moi. J’ai encore envie d’avoir la force et la fierté de prendre la décision pour passer à autre chose. »

Dénériaz a été très marqué physiquement et psychologiquement par sa chute à Are peu après les J.O. 2006. Depuis le skieur de Morillon n’a jamais retrouvé son niveau qui lui avait permis de devenir champion olympique de descente.

Les réactions :

Pierre-Emmanuel Dalcin : « Il nous l’a annoncé la semaine dernière à Beaver Creek. On peut le comprendre puisqu’il a tout essayé depuis sa grosse chute pour revenir au meilleur niveau. Son choix est courageux et il faut le respecter. Son souhait le plus cher il y a 15 jours aurait été de remonter sur les podiums en coupe du monde, maintenant il est contrait de prendre sa retraite, c’est donc très dur ». (voir l’extrait sonore ci-contre)

Jean-Baptiste Grange : « J’étais aux entraînements à Beaver Creek où il a pris la décision d’arrêter sa carrière, donc sa décision ne me surprend pas trop. Maintenant, je sais qu’il était reparti pour faire au moins deux saison pour arriver aux championnats du monde 2009 (qui ont lieu à Val d’Isère), donc ça fait chier (sic) pour lui. Je le sentais beaucoup mieux dans sa peau mais il nous a dit qu’il ne se sentait plus prêt à continuer donc sa décision a dû lui faire beaucoup de bien ». (voir l’extrait sonore ci-contre)

La rédaction