
Cuche lance ses Jeux

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Comme si cela ne lui suffisait pas, Didier Cuche en a remis une couche samedi. Après s’être imposé dans le Super-G de vendredi, le Suisse a réédité la performance en descente devant le Slovène Andrej Sporn et l'Italien Werner Heel. Et pas sur n’importe quelle descente : pour la troisième fois de sa carrière après 1998 et 2008, Cuche a ainsi enlevé la fameuse descente de Kitzbühel. Non seulement, le skieur de Pâquier est parvenu à conserver son titre, mais en plus, il devient le troisième skieur à réaliser le doublé Super-G – descente après les Autrichiens Herman Maeir (2001) et Stephan Eberharter (2002).
« Je crois que c'est le plus beau week-end de ma carrière, se félicitait l’intéressé à l’issue de la course auprès de l’AFP. C'est incroyable de réaliser le doublé que seuls Eberharter et Maier avaient jusqu'à présent réussi. Je suis vraiment très fier et je présente mes excuses à l'Autriche » a-t-il ajouté sourire en coin. Grâce à cette victoire, Didier Cuche enlève son treizième succès en Coupe du monde, son quatrième de la saison. Il confirme également que la Suisse règne en maîtresse sur la Coupe du monde avec huit victoires (cinq pour lui et trois pour Janka).
Alphand : « Il va arriver à Vancouver en pleine patate »
A 35 ans, le Suisse n’a pas l’intention de baisser les bras. Surtout que se profilent les Jeux Olympiques. « Cuche l’a dit en début de saison : le meilleur moyen de préparer ses Jeux, c’est de faire deux bons mois de décembre et janvier. C’est ce qu’il est en train de faire, explique Luc Alphand, vainqueur ici en 1997, sur RMC. Il a gagné Kitzbühel, ça c’est fait. Il arrivera à Vancouver, en pleine patate, en pleine confiance. C’est un des favoris pour les Jeux. Après, c’est une fois tous les quatre ans et c’est la course d’un jour. C’est parfois plus compliqué à gérer. »
Pas de quoi faire paniquer le médaillé d’argent en Super-G lors des Jeux de Nagano (1998). « Cela ne me pose pas de problème d'être favori pour les Jeux : il faut l'accepter et au fond ça fait plaisir. Je préfère être favori que outsider, cela me met moins la pression. » Le rendez-vous est pris.