
Ski de fond, biathlon : M.Fourcade sur tous les fronts

Martin Fourcade - AFP
Il avait déjà l’idée en tête l’année dernière, mais une mononucléose avait contrarié ses plans. Martin Fourcade a donc débuté seulement cette saison son défi original et un peu fou de participer à des épreuves de la Coupe du monde de ski de fond (95e du sprint classique de Kuusamo, en Finlande, ce vendredi) en plus de celle de biathlon, dont il est quadruple tenant du titre. « Un défi, une façon de se faire plaisir », mais également un moyen de progresser sur les skis.
« En biathlon, depuis quelques années, j’ai des repères solides, je maîtrise l’environnement dans lequel j’évolue, ce qui n’est pas du tout le cas en fond, explique-t-il. C’est une envie de se remettre un peu en question, de travailler des secteurs dans lesquels je suis moins performant que dans la discipline que je domine. C’est avant tout un moyen de progresser, de se faire plaisir. C’est un défi qui me tient à cœur. Ça me fait travailler des choses que je n’ai pas l’habitude de travailler, ça me fait être plus complet dans mon ski et ça ne peut être que positif. »
« Ce serait hypocrite de dire que je ne pense pas aux Jeux »
Au-delà de cette petite infidélité au biathlon, Martin Fourcade a un double objectif cette saison. Un nouveau globe aux Mondiaux d’Oslo (Norvège), mais aussi le record des 44 victoires en Coupe du monde de Raphael Poirée. « C’est sûr que quand des petits records arrivent, on se prend au jeu, c’est une petite carotte qui permet d’avancer, avoue le Pyrénéen. Je vais prendre un exemple concret, il y a le record de Raphaël Poirée de 44 victoires en Coupe du monde qui n’est pas loin et c’est vrai que c’est quelque chose auquel je n’ai jamais pensé. Mais en étant à 39 victoires, on n’est pas loin. Mais ce n’est pas cette chasse aux records qui me fait avancer. »
Mais dans un coin de sa tête, le champion olympique de poursuite et du 20 km à Sotchi a les JO 2018 à Pyeongchang (Corée du Sud). « Je fais année par année… avec un plan sur le long terme, donc ce serait hypocrite de dire que je ne pense pas aux Jeux. C’est quelque chose de magique où j’ai eu la chance de performer deux fois. Donc je pense aux Jeux mais en voulant d’ici là cocher les étapes qui me permettront de les aborder avec sérénité. »