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Ce qu’il faut retenir du 50e Super Bowl et du sacre des Denver Broncos

Ryan Harris tout heureux de la victoire de ses Denver Broncos lors du 50e Super Bowl

Ryan Harris tout heureux de la victoire de ses Denver Broncos lors du 50e Super Bowl - AFP

Vainqueurs ce dimanche des Carolina Panthers (24-10) grâce à une défense exceptionnelle, les Denver Broncos remportent le troisième Super Bowl de leur histoire. Une rencontre qui aura peut-être été la dernière du légendaire quarterback Peyton Manning et dont la mi-temps aura vu Coldplay, Bruno Mars et Beyoncé enflammer la scène du Levi’s Stadium de Santa Clara (Californie).

Denver : la meilleure attaque, c’est la défense

Ils ont failli devenir la première équipe à remporter le Super Bowl sans marquer le moindre touchdown offensif. C.J. Anderson en a décidé autrement en franchissant la ligne à la course à un peu plus de trois minutes de la fin. Mais c’était tout comme. Meilleure défense de la saison, les Denver Broncos ont été à la hauteur de leur réputation dans ce 50e Super Bowl. Un sacre que la franchise du Colorado a été chercher grâce à sa faculté à faire déjouer l’adversaire : les Broncos ont infligé sept « sacks » à Cam Newton, le quarterback des Carolina Panthers, trop sous pression pour développer son habituelle qualité de jeu.

La défense de Denver avait commencé sur les chapeaux de roue avec un ballon récupéré par Malik Jackson pour un touchdown après moins de dix minutes de jeu. Elle a poursuivi dans la même veine. Mention très bien à T.J. Ward et surtout Von Miller, à l’origine du touchdown de Johnson et qui obtiendra un titre de MVP (meilleur joueur) de la rencontre plus que mérité avec une ligne de statistiques impressionnante : 5 plaquages réussis, 2,5 sacks et 2 fumbles provoqués.

Les Broncos, troisième

Le légendaire John Elway peut sourire. Vainqueur du Super Bowl en 1998 et 1999 avec les Denver Broncos, celui qui est devenu vice-président exécutif des opérations football et manager général de la franchise du Colorado voit son équipe de cœur (la seule de sa carrière de joueur) remporter pour la troisième fois la grand-messe annuelle du football américain.

Pour leur huitième participation au Super Bowl, un record partagé avec les Dallas Cowboys, les New England Patriots et les Pittsburgh Steelers, les Broncos ont pris leur revanche sur l’humiliante défaite subie face aux Seattle Seahawks au même stade de la compétition il y a deux ans. Avec trois succès, ils rejoignent les Oakland/L.A. Raiders et les Washington Redskins au palmarès du Super Bowl. Les détenteurs du record du genre ? Les Pittsburgh Steelers. Qui sont encore à bonne longueur de Denver avec 6 triomphes.

Manning, un sacre pour le dernier rodéo du shérif ?

Après la finale de la Conférence AFC, Peyton Manning avait lâché une confidence à Bill Belichick, coach des New England Patriots, éliminés par les Denver Broncos : « C’est peut-être mon dernier rodéo… » Une phrase qui confirmait ce que beaucoup pressentaient, à savoir la retraite imminente de celui dont le palmarès affiche 5 titres de meilleur joueur NFL et des records individuels à la pelle. Avec ce triomphe face aux Caroline Panthers, durant lequel il a fait le job sans briller (13/23 pour 141 yards gagnés à la passe, 1 interception), le quarterback légendaire qui compte désormais deux victoires au Super Bowl possède une occasion en or de partir au sommet. A l’issue de la rencontre, l’intéressé n’a rien voulu confirmer, préférant se laisser un peu de temps. Mais quelque chose nous dit que le shérif va ranger son insigne. Bravo et merci pour tout, champion.

Cam Newton, la malédiction du MVP

Du temps de sa carrière de joueur, John Elway avait perdu trois Super Bowls avant d’en remporter deux. Cam Newton va pouvoir s’inspirer du manager général des Denver Broncos pour l’avenir. A 26 ans, le quarterback des Carolina Panthers était en piste pour la grande danse pour la première fois de sa carrière. Il n’a pas été à la hauteur, étouffé par la pression défensive des Broncos et incapable hors quelques trop rares éclairs de mettre en action sa double menace (passe et course) pour déstabiliser l’adversaire. Son bilan ? 18/41 et 265 yards gagnés à la passe contre interception, 45 yards gagnés à la course.

Loin d’être mauvais. Mais insuffisant pour aller au bout. Tout juste élu MVP (meilleur joueur) de la saison, Newton poursuit la malédiction : aucun des six MVPs qui ont atteint le Super Bowl la même année depuis 2000 n'y a été sacré. Meilleure attaque et meilleur bilan (15 victoires, 1 défaite) de la saison régulière, les Panthers ont été éteints par l’énorme défense de Denver dans un match où les attaques ont été reléguées au second plan. Avec dix points marqués, Carolina a affiché son plus faible total offensif de la saison au pire moment. Ça n’a pas pardonné.

Coldplay, Bruno Mars et Beyoncé enflamment la scène

Des stars en pagaille, un public déchaîné, du grand spectacle et un feu d’artifice : comme chaque année, le show musical de la mi-temps a déchaîné les passions devant les téléviseurs comme sur les réseaux sociaux. La cuvée du 50e Super Bowl, entamé par un hymne national signé Lady Gaga ? De très bonne facture avec le groupe britannique Coldplay qui a enflammé la foule avec trois morceaux avant de laisser la lumière à Bruno Mars et Mark Ronson puis à Béyoncé pour son dernier single. Après un montage vidéo des meilleurs moments de ce show dans le passé, tout ce joli monde a conclu l’affaire ensemble sur scène pour le plus grand plaisir de leurs fans. Il n’y a pas à dire, question spectacle, les Américains savent faire. Après avoir vu les motifs de couleurs sur les fringues de Chris Martin, on n’en dirait pas autant au sujet de la mode et du leader de Coldplay.

Alexandre Herbinet