
Guerre en Ukraine: Usyk, Lomachenko, Dolgopolov... Ces sportifs ukrainiens qui ont pris les armes
Alex Dolgopolov
L'ancien joueur de tennis ukrainien Alex Dolgopolov (33 ans), vainqueur de trois tournois sur le circuit ATP, est rentré à Kiev, sa ville natale. "Salut Kiev, je suis de retour pour aider comme je peux et défendre notre pays", a publié l'ancien numéro 13 mondial sur Instagram. "J'ai eu de la chance, un ancien soldat professionnel m'a appris à tirer pendant 5-7 jours. Je ne suis pas devenu Rambo en une semaine, mais je suis assez à l'aise avec les armes", a-t-il aussi ajouté, précisant par ailleurs avoir mis sa mère et sa soeur à l'abri en Turquie.
Dolgopolov a aussi alimenté son compte Twitter avec une photo de son gilet pare-balles, son casque et son fusil, accompagnée de la légende: "Avant c'étaient des raquettes et des cordes, maintenant c'est ça..."
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Vasiliy Lomachenko
L'ancien champion du monde des poids légers Vasyl Lomachenko a rejoint le bataillon de défense territoriale de Belgorod-Dnistrovsky, près d'Odessa. Le boxeur de 34 ans est apparu en treillis militaire avec un fusil mitrailleur en bandoulière sur Facebook.
Vitali et Wladimir Klitschko
Vitali Klitschko, ancien champion du monde de boxe, a troqué sa veste de maire de Kiev contre un treillis pour organiser la défense de la ville aux trois millions d'habitants. "Je m'entraîne tout le temps, je fais des formations en tant qu'ancien officier et chef de la défense territoriale (...) Je sais tirer avec presque toutes les armes", déclarait-il le 10 février. Son frère cadet, Wladimir, également ex-champion de boxe, s'est lui aussi inscrit comme réserviste.
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Andreï Medvedev
L'ancien joueur de tennis Andreï Medvedev (47 ans), finaliste à Roland-Garros en 1999, a rejoint Sergiy Stakhovsky (voir ci-dessous) pour, selon ce dernier, "affronter l'ennemi". "Je suis incroyablement heureux de voir le capitaine de l'équipe nationale ukrainienne à nos côtés. Patriote", a écrit Stakhovsky, en référence au fait que Medvedev était à la tête de l'Ukraine en Coupe Davis.
Dmytro Pidruchnyi
Le biathlète Dmytro Pidruchnyi, qui a renoncé à disputer les épreuves de Coupe du monde au mois de mars, comme ses compatriotes, a posté une photo de lui en tenue de combat à Ternopil, dans l'ouest de l'Ukraine. Le champion du monde 2019 de poursuite dit avoir rejoint la Garde nationale. "Je suis reconnaissant envers tous ceux qui m'envoient des textos et s'inquiètent pour ma famille et à ceux qui soutiennent et aident l'Ukraine", a-t-il écrit le 1er mars sur Instagram.
Sergiy Stakhovsky
Sergei Stakhovsky, ancien 31e tennisman mondial, a rejoint la "résistance territoriale". "Je n'ai pas d'expérience militaire. Seulement une expérience avec les armes, à titre privé", a déclaré le joueur retraité de 36 ans, en pleurs, sur Twitter. "J'espère ne pas avoir à utiliser une arme à feu", a-t-il confié mardi à la station britannique Radio 4. Il a laissé sa famille en Hongrie. "Je ne sais pas trop comment j'y suis arrivé. Je sais que c'est très dur pour ma femme. Mes enfants ne savent pas que je suis ici. Ils ne comprennent pas la guerre", a ajouté celui qui faisait tomber Roger Federer à Wimbledon en 2013. Novak Djokovic lui a promis une aide financière.
Oleksandr Usyk
Le boxeur Oleksandr Usyk (35 ans), champion du monde et olympique des poids-lourds, a posé arme à la main sur le compte Instagram du club de boxe de Kharkiv avec cette légende: "Usyk a rejoint la défense territoriale de la capitale et de la région de Kiev". Interrogé par CNN depuis la cave de sa maison, près de Kiev, il a déclaré vouloir "défendre sa maison, sa femme, ses enfants et ses proches". "Je ne veux pas tirer, je ne veux pas tuer", mais en cas d'attaque, a-t-il ajouté, "je n'aurai pas d'autre choix que de répondre".
Yuriy Vernydub
L'entraîneur ukrainien du club moldave du Sheriff Tiraspol, Yuriy Vernydub (56 ans), s'est engagé dans l'armée. Il est apparu sur une photo en tenue militaire. "Je n'ai pas peur, a-t-il confié à la BBC. Il a fallu 11 heures pour relier Tiraspol à mon domicile en Ukraine, en passant par Odessa, puis par Kirovgrad, Kryvyy Rih et enfin Zaporoje, mais je ne peux pas dire que ce fut difficile. (...) Mes proches ont essayé de m'en empêcher. Ma femme, mes enfants, mes petits-enfants. J'ai tenu bon et je remercie ma femme de m'avoir soutenu. Elle connaît mon caractère. Si je prends une décision, je ne la changerai pas".