
XV de France : une finale Novès-Woodward

XV de France : une finale Novès-Woodward - AFP
La succession de Philippe Saint-André à la tête du XV de France se précise. Les auditions des candidats au futur poste de sélectionneur vont se terminer à la fin de la semaine. Mais les choses avancent et le choix définitif du « comité des sages » n’est plus très loin. Selon nos informations, le dossier de Raphaël Ibanez, le manager de l’Union Bordeaux-Bègles, a perdu de sa superbe. Avec une explication : le destin de l’ancien capitaine du XV de France aux 98 sélections est lié à celui de Fabien Galthié. Car ce dernier fait partie du staff qu’Ibanez a présenté, mais il est lui aussi candidat de son côté en tant que numéro un (il a été vu par la commission mardi après-midi). D’où une certaine contradiction concernant les ambitions et rôles de chacun, qui a fait réfléchir les dirigeants du rugby français. Et les a poussés à mettre de côté Ibanez, mais aussi Galthié.
Woodward impressionne
Un autre candidat est venu quelque peu bousculer la hiérarchie. Il s’agit de l’ancien sélectionneur de l’équipe d’Angleterre, champion du monde en 2003, Clive Woodward. Auditionné mardi matin, il a impressionné l’assistance durant deux heures et demie. S’exprimant en anglais, avec l’aide d’un traducteur, il a surpris par sa connaissance des problématiques du rugby français. Suggéré par le « Daily Mail », un rôle de consultant autour des Bleus ou pour la Fédé n’a pourtant pas été évoqué durant l’entretien. Mais la Fédération française de rugby est-elle prête à nommer pour la première fois de son histoire un sélectionneur étranger ? A priori, non. Et c’est peut-être le seul défaut de Woodward.
Novès plus que jamais favori
Tout est donc prêt pour l’intronisation de Guy Novès. Le manager du Stade Toulousain, qui est lui passé lundi devant les « sages », est plus que jamais favori. Quatre ans après avoir refusé la proposition du président Pierre Camou de succéder à Marc Lièvremont, une deuxième chance lui est offerte. Dans sa quête, Novès a su s’entourer. Notamment d’un homme clé dans l’histoire en la personne de Yannick Bru. L’actuel entraîneur des avants du XV de France est très apprécié à la FFR. Son travail en Bleu auprès des « gros » - sa précision, sa rigueur - est reconnu. En interne, le président Pierre Camou ne s’en est jamais caché : il a toujours voulu que Bru continue sa mission quatre ans de plus. Cela devrait être le cas, sous l’égide de l’expérimenté et fin communiquant Guy Novès, et en compagnie de Jean-Frédéric Dubois, actuellement au Stade Français, pour les trois-quarts. Mais d’autres personnes interviendront dans ce staff.
Toulouse prépare sa succession
A Toulouse, on s’est déjà préparé à ce cataclysme. On ne tourne pas une page de 22 ans à la tête de l’équipe première comme ça. Ugo Mola, ancien de la maison, s’est entendu avec le club pour devenir entraîneur en chef, avec Servat et Elissalde comme adjoints. Le président René Bouscatel a déjà proposé à Fabien Pelous de devenir une sorte de directeur du rugby, un peu comme le fait par exemple Jean-Marc Lhermet à Clermont. Pelous, qui manage la sélection des -20 ans français, attend maintenant l’officialisation de la nomination de Guy Novès à la tête du XV de France pour répondre favorablement au Stade Toulousain. Tout s’enchaîne. Reste à savoir quand la FFR officialisera sa décision. Pas sûr du tout que ce soit avant le dernier match de saison régulière des Toulousains samedi face à Bordeaux-Bègles, comptant pour la 26e journée du Top 14. Un match où, ironie de l’histoire, deux managers, Novès et Ibanez, vont s’affronter. Mais quelle que soit l’issue de la rencontre, l’un a déjà remporté une victoire…