
XV de France: Roumat "arrive sur la pointe des pieds"
Alexandre Roumat, vous venez d’être appelé chez les Bleus en remplacement de Dylan Cretin, quel est votre sentiment ?
On vient de me l’apprendre dans le vestiaire. Comme je l’ai dit à mes camarades, c’est un sentiment partagé parce que je suis forcément déçu de la défaite (22-14) et forcément honoré d’être appelé.
Qu'est-ce que cela représente à vos yeux ?
Alors, c’est ce que je disais à mes camarades, je ne réalise pas encore. Là, je suis ici parmi vous. Demain, on va rejoindre Nice avec Maxime Lucu, qui lui y était la semaine dernière. C’est un immense honneur. J’ai eu la chance de faire les équipes de France jeunes. Avoir les meilleurs joueurs à tes côtés pour progresser, pour devenir toi-même meilleur, c’est quelque chose de très gratifiant. Et j’espère que je saurai honorer de ma présence ce groupe.
Ce nouveau chapitre, ces jeunes, ça donne envie d’y être ?
Oui, bien sûr! De toute façon, tout joueur français, quels que soient les résultats, a envie d’aller en équipe de France. Il y a un élan nouveau, plein de jeunes. Et pour la petite histoire, moi j’en connais pas mal car j’ai joué avec l’équipe de France chez les jeunes. Donc j’espère que ça se passera bien et que je m’intégrerai rapidement.
Et il y a un France-Angleterre la semaine prochaine…
Oui, mais je ne vais pas rentrer dans les détails. Vous savez, je n’y suis pas encore. Il y a des mecs qui ont été appelés avant moi. J’arrive sur la pointe des pieds. Je vais essayer de mettre ce que je peux à l’entraînement et montrer ce dont je suis capable. Le reste, ce n’est pas moi qui m’en occupe, mais plutôt les entraîneurs. Moi, comme je vous dis, j’arrive sur la pointe des pieds.
Votre nom était évoqué il y a quelques semaines. Le fait de ne pas avoir été du premier voyage ne vous a pas déçu ?
Non, pas du tout. Au contraire, ce n’était qu’une détermination décuplée. Quand le sélectionneur ou les entraîneurs viennent vous rencontrer, ça ne peut qu’être gratifiant. Ça vous pousse à faire plus d’efforts pour y goûter. Je crois que je suis jeune, je suis épanoui dans mon club, je joue souvent tous les week-ends. Ce serait déplacé et égoïste de ma part de dire que j’étais déçu. J’étais très honoré et puis ça me sourit aujourd’hui. On verra si ça se passe bien par la suite.
Des années après votre père (Olivier, 61 sélections), ça parle ?
Oui, oui… (il marque une pause) Je ne sais pas quoi répondre. Bien sûr qu’il est très fier… A chaque fois que j’ai eu la chance de porter ces couleurs en jeune, il a été très fier et il est toujours venu me voir. Mais bon, pour l’instant, je ne suis appelé qu’à un camp d’entraînement, je ne suis pas sur le terrain. Donc on ne va pas s’enflammer.