XV de France - Poirot: "Une très bonne première étape"

Guy Novès a dévoilé ce mardi sa première liste en tant que sélectionneur du XV de France, pour participer à une journée de stage à Marcoussis le 4 janvier. Parmi les cinq nouveaux figure Jefferson Poirot, le pilier de l’Union Bordeaux-Bègles. Invité de l’Intégrale Sport sur RMC, le joueur de 23 ans espère que cette convocation n’est qu’une première étape dans sa carrière internationale.

Jefferson, vous attendiez-vous à figurer dans la liste dévoilée ce mardi par Guy Novès ?

Non, j’étais assez surpris de voir mon nom dans cette liste, mais très heureux. Mes copains de l’Union Bordeaux-Bègles l’ont découvert avant moi, donc ils m’ont envoyé des messages avant que je n’ai pu trouver l’information.

Vous n’aviez pas été contacté par le staff du XV de France avant cette liste ?

Non, pas du tout. Je ne les ai pas vus.

Le bon début de saison de l’UBB a dû vous aider à figurer dans cette liste…

Bien sûr, je suis conscient que je le dois aussi à l’équipe. On fait un très bon début de saison, il y a de très bons joueurs qui permettent d’être bien et surtout d’être vu. C’est aussi la qualification en Champions Cup qu’on est allé chercher l’an dernier qui nous met un peu sur le devant de la scène. Du coup, c’est une très bonne chose que le club se comporte comme ça.

Sans vouloir vous vexer, le grand public vous connaît peu. Quel est votre parcours et votre style de jeu ?

Premièrement ça ne me vexe pas du tout, c’est normal. Je suis issu de la Dordogne, où j’ai fait mon école de rugby avant d’arriver à Brive à l’âge de 16 ans. J’ai fait quatre ans à Brive, dont la dernière année où j’ai joué un peu en équipe première mais, malheureusement, on est descendu en Pro D2. Du coup j’ai rejoint l’UBB en 2012. Le président Marti m’a donné sa confiance à l’âge de 19 ans et j’ai pu évoluer en même temps que ce club, donc c’est une bonne chose. J’aime bien le jeu de mouvement, dynamique. C’est une caractéristique que j’ai retenue dans le projet de Guy Novès, donc c’est quelque chose qui me plaît.

« Le Mondial 2019 était un objectif défini dans ma tête »

Lundi vous serez présent pour le premier jour de ce stage. A quoi vous attendez-vous ?

Je m’attends à ce qu’on nous présente ce qui va être mis en place et ce que le staff attend de nous avant de faire sa liste définitive des 30 (le 19 janvier, ndlr). J’espère qu’ils nous donneront des objectifs car c’est toujours bon à prendre pour atteindre ce niveau-là.

Maintenant que vous touchez du doigt le XV de France, seriez-vous déçu de ne pas figurer dans la liste pour le tournoi des VI Nations ?

Forcément. Maintenant qu’on a vu son nom dans une liste de 30, on aimerait la revoir dans une liste officielle et définitive. Je sais que ça ne tient qu’à moi. C’est à moi de travailler très dur et puis après les sélectionneurs feront leur choix. Ils m’ont déjà fait un cadeau d’être dans cette liste, c’est une très bonne première étape et ça me donne beaucoup de motivation et de confiance pour essayer de leur montrer qu’ils n’ont pas eu tort.

Avant d’être appelé, aviez-vous déjà la Coupe du monde 2019 dans un coin de la tête ?

Oui, je ne vais pas le cacher. J’aurai 27 ans à la Coupe du monde 2019, je suis un jeune joueur français, donc c’était un objectif défini dans ma tête à moyen terme.