XV de France: Novès ferme la porte à Bastareaud

Une semaine après avoir dressé sa première liste en Bleu et deux jours avant sa seconde annonce, le sélectionneur du XV de France, Guy Novès, a commenté l’absence de Mathieu Bastareaud. Et ses propos ne plaident pas pour un retour en sélection du centre toulonnais.

En rugby, le plaquage n’est pas seulement une affaire de terrain. De hauteur ou d’excès d’agressivité. Non, dans le petit monde de l’Ovalie, le plaquage peut aussi être verbal. Et il ne fait pas moins mal. Ce lundi, dans les colonnes du Midi Olympique, Guy Novès ne s’est pas montré très tendre avec Mathieu Bastareaud. Le centre toulonnais est l’un des grands absents de la première liste de 30 joueurs dévoilée mardi dernier par l’ancien guide du Stade Toulousain. Et, à en croire les propos de ce dernier, Bastareaud ne devrait pas être de la deuxième liste que donnera mercredi Guy Novès. La raison de cette éviction ? Une incompatibilité du jeu du cadre du RCT… avec celui que veut mettre en place le nouvel homme fort des Bleus.

« Je dis ça en toute humilité, nous avons peut-être l'intention de pratiquer un jeu différent que lors de ces dernières années, même si Mathieu est aussi capable de faire évoluer son jeu ». Une petite nuance d’espoir aussitôt contrebalancée par Novès, qui défend toute idée d’éviction « symbolique ». « Ce n'est pas non plus une question de forme du moment puisqu'avec Toulon, il s'est montré plutôt efficace aux côtés de Ma’a Nonu. » La porte des Bleus est désormais bel et bien fermée.

« Partir avec des gens complètement investis vis-à-vis de l’équipe de France »

Mais le projet de jeu n’est pas la seule entrave, pour Novès, à la présence chez les Bleus de Mathieu Bastareaud. L’intéressé, qui a prolongé son contrat avec le RCT, avec la possibilité d’effectuer une pige au Japon, paierait, aussi, son choix de transfert exotique. « J'ai entendu dire qu'il parlait d'aller quelques temps au Japon dans un avenir proche. En ce qui nous concerne, nous préférons partir pour l'heure avec des gens complètement investis vis-à-vis de l'équipe de France pour les quatre prochaines années. » Cela ressemble fortement au bruit d’un verrou qu’on ferme… à double tour.

la rédaction avec L.D