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Xv de France: "Il avait déjà des fulgurances", Berbizier se souvient des débuts de Vakatawa

Brillant lors de la victoire du XV de France face au pays de Galles (38-21), Virimi Vakatawa voudra confirmer ce samedi contre l’Irlande (21h05) en clôture du Tournoi des VI Nations. Sur RMC, Pierre Berbizier, qui l'a connu à ses débuts professionnels lorsqu'il entraînait le Racing, est revenu sur sa progression.

Il a confirmé qu’il faisait partie des meilleurs centres de la planète. Impliqué sur les deux essais d’Antoine Dupont, terriblement efficace sur ses changements d’appui et toujours aussi précieux par son sens du jeu, Virimi Vakatawa a été époustouflant le week-end dernier lors de la victoire du XV de France face au pays de Galles (38-21). Une prestation majuscule à confirmer ce samedi contre l’Irlande (21h05) en clôture du Tournoi des VI Nations.

"Il fallait lui apprendre à être régulier"

Arrivé à maturité à 28 ans, le centre du Racing 92 impressionne autant par la force qu’il dégage dans les duels que par sa capacité à amener une certaine sérénité autour de lui. Ancien sélectionneur de l’équipe de France Pierre Berbizier, qui l'a connu à ses débuts professionnels lorsqu'il entraînait le Racing, se réjouit de le voir aussi épanoui aujourd’hui.

"Virimi est arrivé au Racing sur les conseils de l’ancien ailier Sireli Bobo. Il m’avait parlé de ce joueur qui était déjà connu aux Fidji. Virimi a découvert un nouveau monde, une nouvelle vie. Il était très réservé et timide. Ce n’était pas le Virimi qu’on voit aujourd’hui. On voyait déjà la qualité de ses appuis, de certains gestes. Il fallait lui apprendre à être régulier dans un match. Il avait déjà des fulgurances sur le terrain", a raconté Berbizier ce vendredi dans l’Intégrale Sport sur RMC.

Né en Nouvelle-Zélande mais très vite parti aux Fidji où il a découvert le ballon ovale, Vakatawa s’est d’abord fait un nom en devenant une référence du rugby à sept, qu’il a découvert en 2014 alors que sa carrière patinait au Racing.

"Il ne faut pas attendre qu’il gagne les matchs à lui tout seul"

"Je pense qu’il a retrouvé confiance avec le rugby à sept. Il a aussi retrouvé le goût des duels et a pris de la maturité. C’est quelqu’un de fier, il a prouvé qu’il pouvait faire dans le rugby à quinze ce qu’il faisait dans le rugby à sept. Il ne faut pas attendre qu’il gagne les matchs à lui tout seul, mais qu’il participe au travail collectif pour être encore plus dangereux", a souligné Berbizier, convaincu que son meilleur poste est au centre dans la mesure où la contrainte collective de la ligne lui permet de rester constant et toujours dans la partie".

"A l’aile, un poste difficile, il avait tendance à s’oublier. Au centre, il peut exprimer ses qualités offensives et il doit être présent en défense. Il ne faut pas lui demander de jouer au pied par exemple, ce n’est dans ce secteur qu’il va se développer. Il faut déjà utiliser ses qualités de mains, peut-être aussi en le cachant pour qu’il soit plus décisif sur ses fulgurances. Nos facteurs X ne peuvent s’exprimer que si on respecte les bases collectives", a ajouté Berbizier. Face aux Gallois, les hommes de Fabien Galthié ont prouvé qu’ils savaient parfaitement le faire. 

RR