
Lièvremont : « Content de rentrer chez moi »

Lièvremont : "Je suis content de rentrer chez moi." - -
Marc Lièvremont, on vous sentait très touché samedi malgré la victoire contre l’Italie (50-8). Le moral est-il remonté ?
On le serait à mois. La semaine a été compliquée. Les joueurs ont bien réagi dans un match qui comptait pour du beurre et qui ne délivre pas trop d’enseignements. On a regardé hier à Rome la « finale » de ce Tournoi et la victoire de l’Irlande avec un goût d’amertume dans la bouche. Mais c’est comme ça.
Comment expliquer la domination des Celtes ces deux dernières années ?
Il y a des enseignements à tirer, mais ça ne date pas d’aujourd’hui. Les Celtes qui étaient moribonds il y a quelques saisons, on redressé la tête avec deux Grands Chelems (ndlr : pays de Galles et Irlande) et une H Cup (ndlr : le Munster). Il est hors de question de les copier. Il faut trouver des solutions et un compromis. Quand on regarde pays de Galles - Irlande, on se dit qu’on est très proche. L’effectif est là, il ne manque pas grand-chose. Peut-être une remise en question des joueurs et du staff et un peu plus de soutien de l’ensemble du rugby français.
Malgré la victoire en Italie, tout le monde ne vous parlait hier que du revers contre l’Angleterre (34-10). Etes-vous agacé ?
C’est logique. Les joueurs et le staff en ont également parlé. On avait encore la tête un peu au fond du seau.
Avec le recul, comment analysez-vous cette défaite ?
Ça fait partie de mon histoire personnelle et de l’histoire de ce groupe. On a coutume des dire que les grandes gifles font progresser. Ceci dit, je m’en serais bien passé et je souhaite dans le futur qu’il y en ait le moins possible, parce qu’on reste encore marqué huit jours plus tard.
Quelles sont les leçons à retenir de cette défaite ?
J’avais le sentiment qu’on était prêt. On avait besoin d’enchaîner par un succès probant après la victoire contre le pays de Galles (21-16). Contre les Anglais, il n’y a pas eu de match et donc pas d’enseignement. Ça reste un grand mystère que tant de joueurs passent à côté et réalisent le pire match de leur année, voire de leur carrière. C’est inexplicable et c’est ce qui noircit ce Tournoi.
Que manque-t-il à cette équipe ?
Il y a le potentiel pour rivaliser aves les meilleurs. Il nous faut un peu plus de temps de travail. On a du mal à travailler avec la stabilité au niveau de l’effectif, notamment en raison des problèmes de blessure. Rien n’est simple. J’espère qu’on arrivera à bosser avec un peu plus de cohérence.
Etes-vous le même à l’issue de ce Tournoi ?
Je suis content de rentrer chez moi. J’ai peut-être eu tort de dire avec franchise que la gifle a été difficile à encaisser. Les critiques font partie du jeu. Quand elles sont constructives, je peux les accepter. Toujours est-il que certains ne me connaissent pas. Il n’a jamais été question de démissionner. J’aime me battre. Après la victoire, il était hors de question de fanfaronner. On va se remettre au boulot pour préparer la tournée dans l’hémisphère sud, au combien difficile mais passionnante.