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Les beaux Bleus

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L’équipe de France a réalisé vendredi sa plus belle prestation de l’ère Lièvremont pour déboulonner le pays de Galles (21-16), auteur du Grand Chelem en 2008.

Les clichés ont la peau dure. Surtout quand on s’échine comme l’équipe de France à les entretenir de cette manière. Fidèles à leur réputation de latins imprévisibles, les Bleus ont surgi de nulle part pour s’offrir le scalp de Gallois archi-favoris à leur propre succession dans le Tournoi. Le XV du Poireau devra pourtant se résoudre à ne pas réaliser un deuxième Grand Chelem. Car après une défaite honorable en Irlande (30-21) et une victoire sans relief contre l’Ecosse (22-13), les hommes de Marc Lièvremont ont signé leur plus belle victoire depuis sa prise de fonction de ce dernier en octobre 2007.

L’ancien entraîneur de Dax a d’ailleurs réussi son pari d’une charnière inattendue où Morgan Parra, préféré Sébastien Tillous-Borde à la mêlée, a parfaitement animé le jeu tricolore malgré une réussite plus mitigé dans son rôle de buteur. Dans une enceinte dionysienne rarement aussi chaude, les Français ont enfin répondu présent dans la conquête, sous l’impulsion d’Imanol Harinordoquy et du néophyte Mathieu Bastareaud. Même l’essai assassin de l’arrière gallois Lee Byrne à la 24e minute n’a pas déstabilisé les Français, maintenus en à flot en première mi-temps par la botte de Parra et un essai de Dusautoir à une minute du repos.

Harinordoquy : « Maintenant, tout est ouvert »

A égalité au retour des vestiaires (13-13), les Bleues mordaient dans le ballon et faisaient reculer les Gallois, pourtant si habiles au sol d’habitude. Mais alors que Parra perdait un peu pied, Cédric Heymans enfilaient ses semelles de vent pour concrétiser un mouvement auquel tous les trois-quarts prenaient part à la 52e minute. Une pénalité de James Hook permettait toutefois aux hommes de Warren Gatland de revenir à un essai non transformé à sept minutes du terme. La pression s’exerçait alors jusqu’à un mètre de la ligne d’en-but française, sans jamais aller au-delà. La défense tricolore parvenait à gratter le ballon et voyaient ses efforts récompensés d’une deuxième victoire en trois rencontres (21-16).

« On avait à cœur de se retrouver, notamment sur la défense, pouvait exulter Harinordoquy. On avait été très critiqués ces derniers jours et là, sur l'état d'esprit, on a été présents. On a affiché nos convictions en défense. Ca a payé. C'est là-dessus qu'on gagne le match, surtout à la fin quand ils ont poussé, on n'a rien lâché. Ca va faire du bien, ça va amener de la confiance, ça va amener encore plus de conviction dans ce qu'on veut faire. Le Tournoi n'est pas fini, ça passait par aujourd'hui. Maintenant, tout est ouvert pour la fin du Tournoi. L'Angleterre ça va être un gros morceau. On est les petits, on est les outsiders. » Qui ne demandent visiblement qu’à grandir.

La rédaction