
Chabal : « On tire un maximum sur les joueurs »

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Sébastien Chabal, comment expliquez-vous la réussite du rugby gallois depuis plusieurs années ?
C’est un peu comme l’Irlande. Ce sont des équipes qui se préparent pour les matches internationaux et la H-Cup. Ils passent beaucoup de temps ensemble, ils n’ont pas de match de championnat à jouer entre deux matches du Tournoi des VI Nations. C’est ce qui fait la différence avec nous. En France, on peut faire jouer un match de championnat le dimanche, alors qu’il y a une rencontre internationale le vendredi suivant. On ne comprend pas trop. Les joueurs sont pris au milieu du marteau et de l’enclume.
Vous n’avez pas peur de manquer de jus ?
Comme d’habitude, on tire un maximum sur les joueurs. On nous vide… Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on dise ? Certaines personnes prennent des décisions surprenantes. On avait le temps d’y réfléchir mais ça n’a pas été fait. On va essayer de faire de notre mieux avec une préparation réduite.
Ce n’est pas pour autant mission impossible…
Les Gallois jouent bien au rugby, ils sont assez complets. C’est une belle équipe. Mais comme nous jouons à la maison, nous n’avons pas de complexe à avoir. On peut largement les battre. Cela risque de tirer un peu vers l’heure de jeu, mais on aura les ressources pour aller jusqu’au bout et gagner le match.
Jouer un vendredi soir, n’est-ce pas gênant ?
Je joue tous les vendredis en club, ça ne me gêne donc pas. C’est bien de jouer le vendredi parce qu’après, on a un long week-end. (Rires) Le plus dur finalement, c’est pour le public. Les gens qui viennent de province auront plus de mal à se rendre au Stade de France après le travail. Mais avec les 35h, ils auront pris un RTT !