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Un Top 14 à couteaux tirés

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Après un mois de Championnat et avant la 5e journée de dimanche, les équipes de tête se tiennent dans un mouchoir de poche alors que les petits mènent la vie dure aux gros.

Une équipe cantonnée la saison dernière à la lutte pour le maintien (Montpellier) qui signe deux exploits de rang face au champion d’Europe (Toulouse) et au champion de France 2009 (Perpignan), un relégable (Bayonne) qui caracole en tête, le champion de France (Clermont) qui fait du surplace dans le ventre mou du classement (6e)… Le bilan d’étape du Championnat, début septembre, avant la 5e journée qui se dispute dimanche, traduit au-delà d’une hiérarchie chamboulée, un resserrement des valeurs. « On avait depuis dix ans, quatre ou cinq équipes qui se partageaient le haut du classement, décrypte le Parisien Pierre Rabadan, mais aujourd’hui on voit des équipes comme le Racing et Toulon, en ProD2 il y a deux ans, qui ont fait un recrutement sur deux saisons et qui sont des prétendants au titre. »

Trois équipes à 13 points (Paris, Bayonne, Montpellier), huit équipes qui se tiennent dans une fourchette de 3 points (Paris 13, Toulon 10) : les statistiques indiquent clairement une élite homogène. Fini les écarts avantageux en faveur d’un club qui fait cavalier seul comme Paris en 2008/2009 (17 points, +4 points sur Perpignan) ou Toulouse en 2007/2008 (18 pts, +5 pts sur Paris). La tendance, amorcée la saison dernière avec Castres, futur champion d’automne qui ne menait que d’une courte tête après quatre journées (15 pts, +1 pt sur Toulouse), est aux écarts minimums.

Pour le consultant RMC Sport Thomas Lombard, l’explication est à trouver du côté du calendrier. « Les petits sont en forme au début parce que c’est le moment où ils prennent des points et les gros mettent plus de temps parce qu’ils ont fini tard le championnat ou la Coupe d’Europe, explique l’ancien international. Ils ont eu aussi des joueurs partis en équipe de France. Au bout de quatre journées, c’est difficile de comparer des équipes qui ont repris depuis deux mois et d’autres un mois seulement. » Rabadan renchérit : « On fera un premier bilan après une dizaine de journées… » Même pour les pronostics, le Top 14, c’est désormais très serré. 

Louis Chenaille