
Un réveillon sur le terrain

Jouer pendant les fêtes ? Rien de plus normal pour le Toulousain Vincent Clerc - -
Les contestataires ont été réduits au silence. Ou presque. Des réfractaires au Boxing Day façon rugby, il en existe encore quelques-uns. Mais dans leur ensemble, les acteurs du Top 14 acceptent de faire une croix sur un réveillon du nouvel an festif et arrosé. Car depuis la saison dernière, la LNR et le diffuseur du championnat programment deux journées à cheval sur le 1er janvier. Cette année, la 14e se déroulera mercredi 29 décembre et la 15e dimanche 2 janvier.
« Je pense que c’est une très bonne chose, assure Guy Novès, l’entraîneur du Stade Toulousain. Il faut admettre et comprendre qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Nous sommes maintenant tous professionnels dans ce milieu. Il est normal de travailler dans ces périodes-là. Je connais des gens qui travaillent la nuit du réveillon, avant et après. » A Agen et contre Castres, ses joueurs devront donc tenir leurs obligations.
Un kilo superflu pour le Racingman Benjamin Sa
« Les gens prennent du plaisir à venir voir les matchs, juge l’ailier toulousain Vincent Clerc, qui approuve ce calendrier. C’est une période qui est propice. Le public sera présent. Pour nous, c’est un peu particulier. Mais c’est une formule qui est quand même intéressante pour tous ceux qui sont en vacances. » Elles ont été très courtes pour le Stade Toulousain, qui a joué contre Glasgow le mardi 21 décembre. Au Stade Français, Pierre Rabadan aurait lui aussi voulu profiter un peu plus des fêtes.
« Il a fallu faire un peu attention à Noël pour être en mesure de s’entraîner le 26, explique le troisième ligne parisien. Et pour le jour de l’an, je n’ai pas prévu grand-chose parce que c’est entre deux matchs à cinq jours d’intervalle. On va essayer de se faire un diner tous ensemble avec les familles et de ne pas se coucher trop tard. » Benjamin Sa, lui, a franchi la ligne rouge. « Je crois que j’ai pris un kilo » concède le pilier samoan du Racing. Ça n’a pas dû échapper à l’exigeant Pierre Berbizier.