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UBB - Poirot : « Jouer Clermont ? La même pression qu’en équipe de France »

Jefferson Poirot

Jefferson Poirot - AFP

Il est l’une des révélations françaises du dernier Tournoi des VI Nations. Invité surprise de Guy Novès, Jefferson Poirot retrouve Bordeaux avec un statut d’international assumé. De bon augure avant d’affronter le leader Clermont dimanche (16h15).

« Inconnu au bataillon » pour certains, « surprise du chef » pour les plus avertis. Arrivé en équipe de France sur la pointe des pieds, Jefferson Poirot (23 ans) s’est mué en titulaire au poste de pilier droit en Bleu au fil du Tournoi. Une dimension nouvelle, qu’il compte mettre à profit avec son club dès que possible : « Je ne me sens pas plus fort mais j’ai enchaîné les matchs, je me sens bien physiquement parce que j’ai joué à un rythme assez intense, analyse Poirot. J’ai repoussé mes limites donc j’espère que je vais traduire ça sur le terrain avec Bordeaux. »

Avec quatre victoires (dont une contre Toulon) et un nul à Toulouse, l’UBB (5e) ne l’a pas attendu pour poursuivre sa belle épopée. « On est sur une belle série, donc c’est une bonne chose de revenir dans un contexte comme ça », savoure le jeune pilier, déjà concerné par la réception du leader clermontois. « Honnêtement, recevoir le premier, c’est exactement la même pression que celle que j’ai vécu ces cinq semaines. Peut-être même encore plus parce que je n’ai pas envie de passer à côté. »

Poirot : « Quelque part, je me suis surpris »

Aligné sur toutes les feuilles de matchs de Guy Novès, titulaire quatre fois sur cinq, Poirot a profité du forfait précoce d’Eddy Ben Arous pour saisir sa chance. Au risque de se surprendre. « J’ai appris beaucoup de choses sur moi-même, plus que sur le rugby en général, explique le pilier français le plus utilisé par le nouveau sélectionneur. Sur mes capacités à repousser les limites, il y a certains matchs où je n’imaginais pas pouvoir tenir une demi-heure, avant de jouer une heure ou 80 minutes en Ecosse. Quelque part je me suis un peu surpris. Ça met en confiance, ça rassure sur le boulot qu’on fait ici. »

Un compliment qui devrait plaire à son entraîneur Raphaël Ibanez. Élogieux sur l’aventure en Bleu de son pilier : « Il a beaucoup donné en sélection pour être à la hauteur des attentes qui ont été placées en lui. Je trouve qu’il s’en est sorti avec les honneurs », admire le manager bordelais.

Vincent Delzescaux