Top 14 : un ancien joueur de Pau envisage de rejoindre le mouvement des joueurs atteints de commotions

Contraint de mettre un terme à sa carrière de rugbyman professionnel, victime de commotions cérébrales, Cameron Pierce veut sensibiliser le rugby français. L'ancien international canadien envisage même de rejoindre le mouvement lancé par les joueurs anglais et gallois la semaine dernière.

Quatre ans après l’arrêt de sa carrière de rugbyman professionnel, Cameron Pierce prends la parole pour alerter au sujet des commotions cérébrales. Celui qui évoluait en tant que 2e ligne au sein de la section Paloise de 2013 à 2016, a été contraint d’arrêter de jouer au rugby, victime de commotions cérébrales.

"une action en justice similaire à celle des joueurs anglais et gallois est envisageable", Pierce

Depuis, l’ancien international canadien, aujourd’hui âgé de 29 ans souffre principalement de pertes de mémoire. Il s’est alors longuement confié dans les colonnes de Midi-Olympique, souhaitant alerter de la situation actuelle dans le rugby français. Après qu’une centaine de rugbymen anglais et gallois aient publié une lettre contre World Rugby et les Fédérations anglaises et galloises, pour mauvaise prise en charge des commotions, Cameron Pierce a déclaré pour le journal spécialiste du rugby vouloir en faire de même à son échelle: "je suis en train de me renseigner auprès de mon avocat pour voir comment il est possible de rejoindre ce mouvement ou de le développer en France parce que c’est nécessaire". Car selon lui, "une action en justice similaire à celle des joueurs anglais et gallois est envisageable aujourd’hui."

Cameron Pierce explique ensuite sa démarche sur son compte twitter: "partout autour de moi, je cherche à sensibiliser les gens sur le sujet." "Je n’imagine même pas face à quels dégâts on peut arriver dans le monde amateur... C’était d’ailleurs une des raisons de mon engagement avec Libourne, le Rugby Club Libournais", le club dans lequel il occupe actuellement le poste d’entraineur des avants en Promotion Honneur. Pour lui, "la santé passe avant tout! Tant pis si, pour son bien, je dois faire sortir mon meilleur joueur du terrain", déclare l’ancien international sur ses réseaux sociaux. “Même aujourd’hui j’entends très souvent des joueurs qui se plaignent de leur suivi et leur staff médical, confie Pierce. Je comprends bien parce que c’était pareil à mon époque, ça fait peur parce qu’ils sont là pour nous aider et protéger, mais c’est très compliqué si on a pas confiance!"

ALR